Photo : Riad Par Badiaa Amarni L'Etat semble déterminé à redonner aux zones industrielles leur lustre d'antan et ce, à travers leur réhabilitation afin de permettre à l'industrie nationale de se développer davantage. Le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Abdelhamid Temmar, a annoncé que le mois de février prochain verra le lancement des travaux de viabilisation et de remise en état des zones industrielles de Oued Smar et de Rouiba qui sont dans un état de délabrement très avancé. Lors de sa visite de travail et d'inspection, hier, sur ces deux sites, le ministre a constaté de visu cette situation peu reluisante dans laquelle ils se trouvent et qui ne reflète pas la volonté des pouvoirs publics de relancer l'activité industrielle. Selon lui, «une équipe a été dépêchée sur ces lieux et a fait son rapport sur la base duquel la décision de les réhabiliter a été prise». M. Temmar a dit que des travaux de réaménagement des routes et de viabilisation seront faits. Seulement, reconnaît-il, il y a d'innombrables autres problèmes à traiter, entre autres celui de la relation entre les opérateurs économiques évoluant à l'intérieur de ces zones industrielles et l'administration qui les gère. Le ministre a insisté sur l'importance de «créer une forme de coordination permanente entre ces deux parties pour réagir à chaque fois qu'il y a un problème», en associant bien sûr d'autres partenaires comme les services de l'eau, de l'électricité, du gaz, la police et la gendarmerie également. Cela étant, M. Temmar, au vu des contraintes et des difficultés vécues dans ces zones industrielles, a pris la décision de revenir sur le site la semaine prochaine pour une réunion de travail avec les opérateurs économiques et les sociétés de gestion. Aussi a-t-il demandé à ces derniers de préparer un rapport détaillé sur la situation afin de lui permettre de prendre les mesures qui s'imposent. A ce propos, le ministre rappelle que la gestion des zones industrielles reste pour le moment publique mais il y a des demandes à travers le pays pour l'ouverture de zones privées, comme à l'exemple de celle de Blida qu'il qualifie de «bonne expérience». Une réflexion d'ouvrir des zones industrielles en concession est engagée, fera savoir le ministre. Les responsables des sociétés de gestion immobilière d'Alger, de même que les opérateurs économiques, ont profité de la présence du ministre pour lui signaler les problèmes qu'ils rencontrent au quotidien, notamment les eaux usées qui se déversent, l'état défectueux des routes et les inondations en temps de pluie entres autres. Interrogé sur les textes d'application de la loi sur le foncier industriel promulguée récemment, Temmar s'est contenté juste de dire qu'«ils sont en cours d'élaboration».