Le Comité de protection des journalistes (CPJ) appelle Barack Obama à se préoccuper davantage du sort des journalistes jetés en prison. Dans une lettre adressée au président américain nouvellement élu, le CPJ interpelle la Maison-Blanche sur la nécessité d'intervenir dans les affaires d'emprisonnement de journalistes. « Pour asseoir une autorité morale, il est nécessaire de mettre de l'ordre dans notre propre maison. Je vous prie de bien vouloir accorder la priorité à cette question, mettre fin aux pratiques de l'armée US et ouvrir une enquête sur les assassinats de journalistes sous les feux américains », écrit le président du CPJ. Il enchaîne : « La détention sans jugement de journalistes aux Etats-Unis pourrait servir de prétexte à de nombreux dictateurs de mettre les hommes de presse en prison. » Depuis 2003, peut-on lire sur la lettre en question, 13 journalistes ont été détenus sans raisons objectives par l'armée américaine : « L'abolition de ce genre de pratiques sera un signal fort des Etats-Unis en faveur de la liberté d'expression. » Le CPJ pointe un doigt accusateur sur certains pays connus pour avoir des accointances avec les Etats-Unis et qui limitent le champ d'expression. Il cite notamment le cas de l'Azerbaïdjan, l'Egypte, l'Ethiopie, le Maroc et le Pakistan.