Il s'agit de lutter contre le phénomène de désertification et de l'ensablement du système oasien », a déclaré Cherif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, lors d'une conférence de presse tenue hier à Alger. C'est dans le cadre du programme des Nations unies pour l'environnement qui vise « à planter pour la planète un milliard d'arbres », que la localité de Tinerkouk a bénéficié de la plantation d'espèces locales sur 3,5 hectares et doit encore profiter d'une nouvelle campagne de boisement. A l'initiative de ce projet, la fondation Déserts du monde, présidée par Cherif Rahmani et l'ambassade de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord. Un projet pour lequel a été signé, entre le ministre algérien et Andrew Henderson, l'ambassadeur britannique, un protocole d'accord visant à renforcer la couverture végétale dans le Sud algérien. « La désertification n'est pas un phénomène qui n'a de conséquences que sur l'environnement », a affirmé M. Rahmani. « C'est un fléau, a-t-il poursuivi, qui appauvrit les peuples, les conduit à s'expatrier vers le nord ou à surexploiter le reste de terre dont ils disposent. » « La solution doit porter en direction des populations locales et de l'environnement afin d'endiguer le phénomène de la désertification », a poursuivi le ministre et président de la fondation Déserts du monde. Tinerkouk a jusqu'ici bénéficié de la restauration, en 2003, de son fort et également du boisement de 35 ha en palmiers, prosopis et acacias. Pour l'avenir, il est question de mettre en place un puits avec un bassin de 50 m3 et de réaliser un centre de développement des ressources biologiques. « Afin d'endiguer le chômage, il est question de lancer un village touristique, ce qui aidera la communauté de Tinerkouk à s'épanouir », a ajouté M. Rahmani, qui a évoqué le prochain rendez-vous international prévu à Copenhague sur les changements climatiques. « Il faut se concerter avec les ministres arabes de l'Environnement et avec l'Union européenne pour aboutir à un degré d'homogénéité devant permettre de faciliter la lutte contre les changements climatiques », a insisté le ministre.