Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines a rappelé, mercredi soir, à Doha, la position de l'Algérie sur la nécessité « d'œuvrer de manière solidaire et efficace au règlement de la question du Darfour ». Intervenant au cours des travaux de la réunion du comité ministériel arabo-africain du règlement de la crise du Darfour, M. Messahel a souligné que le règlement politique de cette question passe « par le dialogue entre toutes les parties soudanaises en vue d'instaurer un climat permettant la réconciliation nationale et le retour de la paix, de la sécurité et la stabilité au Soudan ». Il a en outre estimé que le dialogue « constitue la seule approche pour préserver la souveraineté et l'intégrité territoriale d'un soudan réconcilié ». M. Messahel a, par ailleurs, appelé le comité arabo-africain à saisir cette réunion pour « envoyer un signal fort à la communauté internationale et au conseil de sécurité » à travers l'annonce de décisions concrètes et pragmatiques pour les sensibiliser « sur les dangers potentiels que renferme la décision de la Cour pénale internationale (CPI) de lancer un mandat d'arrêt contre le président El Béchir ». Le ministre a également souligné la nécessité de la tenue, dans les plus brefs délais, d'une réunion sur les pourparlers soudanais. Cette réunion dont les travaux ont été ouverts, rappelle-t-on, par le président du comité, le cheikh Hamad Bin Jassim Bin Jaber Al Thani, président du Conseil des ministres et ministre des Affaires étrangères, a vu la participation de Jean Ping, président de la commission de l'Union africaine, du secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, du médiateur conjoint UA/ONU, M. Djibril Bassolé, et des représentants des Etats membres du comité. La réunion a passé en revue les différentes initiatives et démarches effectuées par l'équipe de direction du comité, en vue de faciliter les contacts entre les protagonistes de la crise du Darfour et en direction des membres permanents du Conseil de sécurité. Le comité ministériel arabo-africain est composé de l'Algérie, l'Arabie-Saoudite, la Syrie, la Libye, l'Egypte, le Maroc, le Burkina Faso, le Tchad, la Tanzanie, l'Afrique du Sud, le Sénégal, le Congo et le Nigeria.