Les centaines de familles qui ont emménagé, ces dernières années, à la cité dite «SN métal», en référence à l'unité de production des chaudières, l'un des fleurons de notre industrie durant les années 70, située dans la commune de Bendaoud, à l'entrée Ouest de Relizane, sont montées au créneau pour dénoncer l'absence des équipements. «La cité ne cesse de s'étendre mais tous les facteurs utiles pour une vie honorable font défaut», ont tempêté ces habitants en énumérant ce qui leur manque. «Pour une injection ou un vaccin pour nos enfants, on est obligé d'aller à Relizane, et quand on sait que la cité n'est pas incluse dans le plan des rotations des transporteurs, il est alors aisé d'imaginer le calvaire qu'on endure», a souligné Amina, une enseignante qui attend l'apparition d'un «clandestin» avec un bébé dans les bras. Au sujet de la scolarisation, les parents n'ont pas manqué de soulever les souffrances de leurs enfants contraints de parcourir de longues distances pour rejoindre le collège ou le lycée les plus près. «Dès la rentrée scolaire, l'inquiétude s'empare de nous. Quand je pense à mon enfant qui prend la route le long de la RN4 pour rallier son CEM, un pincement me prend au cœur, je ne retrouve le soulagement qu'après son retour, surtout que le transport urbain est défaillant», a noté Ahmed, un fonctionnaire. Les aires de jeu et les espaces sont pour le moment le dernier des soucis de ces habitants qui déplorent l'absence d'un bureau de poste, d'une mosquée. «C'est toute une ville qui a émergé mais les chargés du planning n'ont pas accompagné cette agglomération de structures en mesure de décharger le citoyen des peines de la vie», a souligné un autre jeune en sollicitant l'intervention de toutes les instances pour la réalisation de tout ce qui utile pour leur bien-être, notamment en matière d'établissements scolaires et de santé.