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Il faut une réflexion sur la compréhension de l'écrit dans les manuels scolaires Zineb Haroun. Maître de conférences en didactique du FLE à l'université Frères Mentouri de Constantine
«La compréhension de l'écrit, à l'instar des autres activités du socle commun des apprentissages, est au cœur des réformes de l'enseignement du français entreprises par le système éducatif algérien depuis 2003. Sa position névralgique du fait des missions qui sont conférées à son enseignement — en l'occurrence l'accroissement des connaissances disciplinaires et culturelles — lui attribue une place prépondérante parmi les autres composantes de la compétence de la communication à installer chez les élèves dans les manuels scolaires de la réforme», estime Zineb Haroun, maître de conférences en didactique du français langue étrangère (FLE) à l'université Frères Mentouri de Constantine 1. «La mise en place de cette composante et des autres constituants de la compétence de communication se fait dans le cadre de la pédagogie de projet en tant que structure organisatrice des activités et des évaluations préconisées, qui convergent vers leur acquisition. C'est dans le cadre de ce contexte que nous nous focalisons sur l'évaluation de la compréhension de l'écrit afin d'interpeller son articulation dans le sillage de la pédagogie de projet qui est en faveur de l'implication des élèves dans leur apprentissage», nous a-t-elle confié en marge des travaux du 5e congrès de la Commission du monde arabe (CMA) de la Fédération internationale des enseignants de français (FIEF) qui s'ex déroulé à l'université internationale d'Agadir, au Maroc. Notre interlocutrice précise également que «cette implication se manifeste pour les situations de lecture-compréhension par des appropriations qui assurent l'autonomie des élèves, en l'occurrence l'acquisition des stratégies de compréhension. C'est pourquoi il y a lieu d'orienter plus particulièrement la réflexion sur la nature des évaluations de la compréhension de l'écrit dans les manuels de primaire, du collège et du lycée et de leurs objets dans le but de pouvoir tirer des conclusions sur les objectifs qu'elles visent à atteindre». «Il est question aussi de savoir si elles convergent avec l'esprit du choix pédagogique adopté et qui est ancré dans les principes de la pédagogie active», a-t-elle préconisé.