La commune d'Afir vit une pénurie d'eau potable à longueur d'année. Mais c'est en été que ce problème est durement ressenti par la population. Certains villages, à l'instar de Taâchacht, Laâziv, Tala Ayache, Rebai, Zaouia, Ichavathen... sont alimentés en eau à raison d'une fois par mois. Malgré la rénovation de 60% du réseau d'AEP de la commune et la réalisation de 7 réservoirs ces deux dernières années, le problème reste toujours posé. Selon le P/APC, Sofiane Oumellal, la quantité d'eau pompée vers la commune journellement (3000 m3) représente 50% des besoins de la population. «On a 17 000 habitants disséminés à travers 25 villages dont la plupart sont situés dans des zones éparses. Contrairement aux centres urbains, ici l'eau ne circule pas dans un circuit fermé. La perturbation dans la distribution est due parfois à l'incompatibilité des réseaux, la multiplication des fuites et les coupures électriques au niveau des stations de pompage et des forages de Oued Sébaou», précise-t-il. Notre interlocuteur parle de dizaines de fuites qui sont recensées chaque semaine à travers la commune. «L'ADE dispose d'une seule équipe de réparation pour toute la daïra de Dellys. Parfois on met un mois pour réparer une fuite. Les pertes sont donc énormes», souligne-t-il. Le problème est accentué aussi par les retards enregistrés pour la réalisation d'une conduite de 2 km et un réservoir au lieudit Ben Hamza afin de raccorder la commune au réseau de Taksebt. S'agissant des eaux provenant de la station de dessalement de Cap Djinet, elles ne parviennent pas en quantités suffisantes à Afir. La solution passe par la réalisation de la station de pompage prévue à Thouabet, dont les travaux tardent à être entamés malgré la désignation de l'entreprise.