La hausse des prix de beaucoup de produits de première nécessité ne cesse d'alimenter la chronique locale. Depuis quelques semaines, en effet, la mercuriale à Constantine est chamboulée par la flambée subite des prix des fruits et légumes. Une virée au marché de Sidi Mabrouk supérieur et à celui de Daksi nous a permis en effet de constater que les prix de certains légumes très demandés en cette période estivale ont connu une augmentation sensible. A titre indicatif, la pomme de terre est vendue à 80 DA, contre 50 DA il y a quelques semaines. D'autres produits, dont certains de saison, n'ont pas été épargnés par cette flambée. Le poivron est à 100 DA, la tomate varie entre 50 et 60 dinars, selon la qualité, et les carottes à 60 DA, alors qu'ils se négociaient respectivement à 40, 45 et 50 DA la semaine passée. La laitue est cédée actuellement à 100 DA, alors que les courgettes affichent les 60 DA. Plus élevés encore sont les prix des fruits. Les prix du raisin, des pêches, de la nectarine connaissent une courbe ascendante. Le raisin de bonne qualité, à titre d'exemple, est vendu entre 250 et 400 dinars le kilogramme, selon la variété, alors que le prix du melon oscille entre 60 et 70 dinars le kilogramme. Celui des prunes n'est pas en reste et a franchi allègrement la barre des 200 dinars le kilogramme. Interrogé sur les raisons de cette récente augmentation, un marchand de fruits et légumes du marché de Daksi affirme que les gens de sa corporation ne sont en aucun cas responsables de la situation et que les causes sont à rechercher ailleurs. Il nous dira en substance: «La rente prélevée aux différents stades de la distribution profite en premier lieu aux intermédiaires et, dans une moindre mesure, au producteur qui commercialise sa production. Nous, les commerçants, nous nous contentons d'une petite marge bénéficiaire», avant d'ajouter : «Il est vrai aussi que les différents intermédiaires et la spéculation ont toujours eu le dernier mot sur le cours des fruits et légumes. Les marchés de gros et de détail restent en dehors de toute réglementation et de tout contrôle.» D'ailleurs, cette subite augmentation ne concerne pas uniquement les fruits et légumes. D'autres produits de large consommation, comme les viandes rouges et blanches, ont connu aussi une hausse sensible ces dernières semaines. Le prix du poulet a atteint il y a quelques jours des sommets rarement égalés, avec 430 dinars le kg. Le prix de l'escalope de dinde ou de poulet a atteint les 900 DA le kg. Une augmentation qui a suscité le mécontentement de bon nombre de citoyens et qui s'est traduite par un appel au boycott de ce produit sur les réseaux sociaux. Un appel entendu, semble-t-il, puisque le prix de la volaille a, rapportent des citoyens, sensiblement baissé hier à Constantine. Pour ce qui concerne enfin les viandes rouges, elles se négocient actuellement entre 1200 dinars et 1700 dinars le kg de viande bovine, alors que le prix de l'agneau avoisine les 1200 dinars, en augmentation constante depuis quelques mois.