Les voitures sont d'une vétusté repoussante et inégalable tant sur le plan prioritaire de la sécurité des personnes que sur le plan des commodités intérieures nécessaires: multiples vibrations, étanchéité déficiente, saleté des sanitaires, sièges poussiéreux que l'usager doit lui-même nettoyer, climatisation défaillante, buvette dépourvue de l'essentiel, à savoir des eaux minérales, etc. parmi les voyageurs qui ont effectué, dans la nuit du 6 au 7 août 2018, le voyage par train Oran-Béchar, nombreux sont ceux qui se sont posé la question suivante : «Existe-t-il enfin un décideur déterminé au niveau du ministère des Transports à œuvrer pour mettre fin aux souffrances indicibles endurées depuis des années par les populations du Sud-Ouest qui empruntent cette ligne ?» Car, le calvaire subi en continu par les usagers du train Béchar-Oran-Béchar semble atteindre ses limites dans la défaillance, avec la mise en service d'un train supplémentaire de nuit, il y a une semaine, pour renforcer, dit-on, ce trajet en période estivale. Mais les voitures sont d'une vétusté repoussante et inégalable tant sur le plan prioritaire de la sécurité des personnes que sur le plan des commodités intérieures nécessaires : multiples vibrations, étanchéité déficiente, saleté des sanitaires, sièges poussiéreux que l'usager doit lui-même nettoyer, climatisation déficiente, buvette dépourvue de l'essentiel, à savoir des eaux minérales, etc. Dans la soirée du 6 au 7 août, nous avons effectué ce trajet Oran-Béchar et constaté que ce deuxième train, d'une vétusté avancée, mis à la disposition des voyageurs à partir d'Oran, qui devait prendre le départ à 22h30, n'a démarré que vers 00h30 pour finalement arriver à Béchar le lendemain vers midi, soit 12 heures de trajet, effectuées dans de pénibles conditions, et qu'un autocar effectue en l'espace de 9 heures pour 700 km. Réaction naturelle d'un passager : «Sous d'autres cieux, on ne parque même pas des animaux dans ces wagons !» Il y a un an, le DG de la SNTF avait pourtant annoncé en grande pompe la mise en exploitation, dès le mois de juillet 2018, de 5 nouvelles voitures aux normes internationales de transport ferroviaire comprenant toutes les commodités et services de qualité pour répondre, avait-il affirmé, aux attentes des voyageurs de la ligne Oran-Béchar. Pour rappel, la ligne ferroviaire a été inaugurée à Béchar en juillet 2010 par l'ancien ministre des Transports qui avait promis à l'époque, lui aussi, la mise en service de nouveaux trains dans une année. Huit ans plus tard, la situation demeure inchangée ou, plutôt, s'est encore aggravée. Les promesses se succèdent à d'autres promesses, mais la résignation et l'amertume des populations sont immenses. Il est à rappeler que le 28 juillet 2018, cette deuxième desserte par train à couchettes qui assure la liaison entre Oran et Béchar a été lancée. Le départ de la gare d'Oran a lieu les samedis, lundis et mercredis et le retour de la gare de Béchar se fait les dimanches, mardis et jeudis et avec le train hors service le vendredi.