«Notre parti se solidarise avec toutes les forces vives de la nation pour la construction d'une alternative démocratique par opposition à l'alternance clanique», a déclaré Hadj DJilani, premier secrétaire du FFS. Le peuple algérien est confronté à une multitude de crises, alors que le régime s'atelle à ne pas changer sa politique en persistant dans son illusion à évoluer dans les institutions en place et en ignorant l'existence de la crise. Force est de constater qu'il y a un consensus au sommet pour le statu quo, mais un consensus en bas pour le changement», a martelé, hier, le premier secrétaire du FFS, Mohamed Hadj Djilani, lors d'une rencontre organisée à la salle de cinéma Le Maghreb de Draâ El Mizan, à 40 kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou. L'orateur n'a pas mâché ses mots pour fustiger les décideurs qui ont conduit, a-t-il affirmé, le pays à une situation difficile. «L'absence de visibilité, la fermeture du champ politique et médiatique, la corruption et l'entêtement du régime conduisent à la fragilité des institutions», a-t-il déclaré devant une assistance composée essentiellement de militants, de cadres et élus de son parti. «Malgré la hausse des prix du pétrole, les indicateurs économiques sont au rouge. Cela, a-t-il estimé, est le résultat de l'absence de stratégie. Le financement non conventionnel, expression de la politique libérale, engendre l'inflation et la dévaluation effrayante de la monnaie nationale, mettant en danger l'Etat social, objectif principal de la Proclamation de Novembre et de la Plateforme de la Soummam.» Et d'ajouter : «A chaque alignement des clans du pouvoir en vue d'une bataille interne au système autoritaire et prédateur qui a mis le pays en faillite au profit d'une oligarchie, des propositions sont sorties artificiellement du cadre global de la crise et présentées comme la solution de l'heure. Les scandales qui ont éclaté, ces derniers jours, confirment la fragilité des institutions de l'Etat dépourvues de toute moralité», a lancé M. Hadj Djilani qui considère que «le pouvoir est dans un processus de neutralisation de toute nouvelle dynamique nationale qui n'arrangera pas son agenda en perspective de la présidentielle d'avril 2019». Pour le premier secrétaire du FFS, son parti «est convaincu qu'aucun consensus national ne peut aboutir sans un consensus populaire qui ne sera possible que quand le peuple algérien entier sera appelé à exercer sa souveraineté devant un régime qui a la mainmise sur les institutions et qui les gère par la violence». Le FFS, ajoute M. Djilani, «se solidarise avec toutes les forces vives de la nation pour la construction d'une alternative démocratique par opposition à l'alternance clanique». Par ailleurs, le premier secrétaire du vieux parti de l'opposition a déclaré que «la filiation ou la proximité ne confère aucune légitimité sur le parti, ni permet d'influencer, voire de retarder la dynamique du changement engagé à tous les niveaux pour renouveler les structures et élargir la base du parti dans les 48 wilayas du pays». D'autre part, lors de la même rencontre, Ali Laskri, coordinateur du présidium du FFS, a souligné que Draâ El Mizan, la région de Krim Belkacem, Ouamrane et Ali Mellah, Slimane Dehilès et Rabeh Zamoum, demeure toujours marginalisée par le pouvoir. «Il y a eu de la manipulation et un complot pour faire du FFS un appareil de contrôle», a-t-il fait remarquer. De son côté, Youcef Aouchiche, président de l'APW de Tizi Ouzou, a précisé qu'un grand rendez-vous attend son parti à Ifri Ouzellaguene, à l'occasion du 62e anniversaire du Congrès de la Soummam. «Nous sommes engagés, conformément aux promesses électorales, pour enclencher le développement dans la wilaya de Tizi Ouzou», a-t-il déclaré avant que le député Ahcène Mansouri ne prenne la parole pour souligner que le FFS est «un parti qui agit toujours dans la sérénité et la transparence».