Tout l'état-major du FFS était de sortie hier Il s'agit de la région natale de colonels héros comme Krim Belkacem, Ali Mellah, Amar Ouamrane, Mohamed Zamoum, Slimane Dehilès et la liste est encore longue... Le premier secrétaire du Front des forces socialistes-FFS, Mohamed Hadj Djilani, a insisté hier à Draâ El Mizan, dans la wilaya de Tizi Ouzou, sur le rôle déterminant et actif joué par la région de la Kabylie durant la Guerre de Libération nationale. Le premier responsable du FFS a, de ce fait, étayé le choix de son parti d'organiser un meeting à Draâ El Mizan, en guise de commémoration du 62 ème anniversaire de l'organisation du congrès de la Soummam, ayant permis de conférer à la Révolution algérienne une assise politique et militaire très organisée et solide. Le premier secrétaire du FFS et également membre du présidium a conduit, hier matin, une forte délégation du parti dont faisait également partie Ali Laskri, membre du présidium ainsi que plusieurs cadres et élus locaux et nationaux. Une occasion pour rendre également un vibrant hommage aux cinq colonels de la région de Draâ El Mizan, une localité ayant payé un très lourd tribut pendant la guerre d'indépendance. Il s'agit aussi, pour rappel, de la région natale de colonels héros comme Krim Belkacem, Ali Mellah, Amar Ouamrane, Mohamed Zamoum, Slimane Dehilès et la liste est encore longue... Mais, a rappelé Mohamed Hadj Djilani, bien qu'il s'agisse d'une région qui a été à l'avant-garde du combat pour la libération de l'Algérie du joug colonial français, la région demeure peu développée. Le premier secrétaire du FFS a estimé que toute la région de Draâ El Mizan, qui compte des communes comme Aïn Zaouïa ou Frikat, mérite beaucoup mieux en matière de développement local et d'économie. «Le temps est venu pour donner sa part de développement à la région de Draâ El Mizan, dont les enfants ont consenti les sacrifices suprêmes pendant la guerre d'indépendance», a martelé le premier secrétaire du plus vieux parti d'opposition. Rebondissant sur l'anniversaire du congrès de la Soummam, l'intervenant a souligné que cet événement historique et symbolique, à plus d'un titre, contenait une infinité de principes politiques directeurs, lesquels, s'ils avaient été appliqués dans l'Algérie indépendante, auraient permis inéluctablement à notre pays, aujourd'hui, de vivre dans la stabilité et l'émancipation absolues. Revenant à la situation actuelle que vit le pays, Mohamed Hadj Djilani a estimé qu'elle est loin d'être reluisante. Ce qui donne l'occasion, une autre fois, à l'intervenant, de rappeler le projet politique du FFS qui, d'après lui, est dépourvu de tout calcul politicien ou intérêt personnel, mais «il s'inscrit uniquement et exclusivement dans l'intérêt du pays». Il s'agit, pour rappel, du projet de consensus national que prône le FFS depuis quelque temps. L'orateur, qui intervenait dans la salle de cinéma de Draâ El Mizan, a enchaîné en préconisant le fait qu'il faut que le régime actuel «parte» et quitte le pouvoir pour amorcer un véritable changement à même de permettre au pays de sortir de la crise, progressivement. Le premier secrétaire du FFS a indiqué que le système politique actuel a échoué et c'est pour cela qu'il devrait plier bagage. Avant de quitter la tribune, Mohamed Hadj Djilani a lancé un ultime appel à tous les partis politiques, à la société civile, aux mouvements associatifs et à toutes les forces vives du pays pour qu'ils adhèrent massivement au projet du consensus national «qui reste la dernière solution pour sauver l'Algérie». De son côté, Ali Laskri a rappelé les positions de base de son parti. Ainsi, a-t-il indiqué, que le FFS reste fidèlement attaché aux principes du 1er Novembre 1954 ainsi qu'aux résolutions du congrès de la Soummam de 1956. «Le FFS défend toujours l'état de droit et de la justice ainsi que les droits de l'homme», a martelé Ali Laskri devant des centaines de militants et de sympathisants du FFS. Ce dernier a reproché au système politique qui dirige le pays de ne pas avoir été fidèle à la trajectoire tracée par nos martyrs, ce qui a conduit, selon lui, à la situation de crise multidimensionnelle que vit l'Algérie depuis plusieurs années. Ali Laskri s'est étalé, par ailleurs, sur la régression du pouvoir d'achat suite à la chute des prix du pétrole, qui a engendré des difficultés financières difficiles à surmonter dans le pays. L'intervenant a emboîté le pas à Mohamed Hadj Djilani en indiquant que le système politique qui dirige l'Algérie depuis 1962 a échoué et qu'il n'offre aucune nouvelle perspective de sortie de crise: «C'est pourquoi, il doit partir.»