– La 2e session de l'APW a été reportée faute de quorum. Pourquoi en est-on arrivé là et que comptez vous entreprendre pour éviter un éventuel blocage de l'Assemblée ? Je ne trouve aucune raison valable susceptible d'entraîner le blocage de l'APW. Cela s'explique par le fait que les revendications contenues dans la lettre des élus contestataires sont liées à des questions d'ordre relationnel ou encore de moyens, comme les bureaux, pour les six groupes de partis qui composent l'Assemblée. Je précise qu'aucune remarque ne nous a été faite lors des réunions des conseils exécutifs qui constituent le cadre légal pour les élus d'exprimer leurs préoccupations, d'où mon étonnement sur la sortie inattendue de certains élus qui ont agi par un communiqué d'une rare virulence. En revanche, leur décision de boycotter la session est légale et je la respecte. Les problèmes soulevés peuvent facilement trouver des solutions dans le cadre d'un dialogue et d'une concertation et nous continuons à travailler dans ce sens. Pour le reste, l'APW fonctionne normalement et un travail immense a été effectué en l'espace de six mois. Grâce à l'aide du wali, nous avons acquis 13 locaux équipés de toutes les commodités pour les commissions de l'APW. Une journée de réception a été réservée aux citoyens et aux associations. Plus de 2500 personnes ont été reçues dans mon bureau depuis mon installation. Nous avons également créé un site Web, une page Facebook, une revue de l'APW et une importante banque de données pour rapprocher davantage les élus de la population. – La répartition du budget supplémentaire s'apparente à une opération de saupoudrage. Quels sont les critères pris en compte par la commission financière ? Nous avons laissé la liberté totale à la commission des finances pour élaborer le budget et le compte administratif de la wilaya. Le rapport a été établi en concertation avec la direction de l'administration locale et d'autres directeurs de l'exécutif, ce qui n'a jamais été fait auparavant. C'est vous dire que la commission des finances a fait un travail remarquable, en dépit du temps réduit qui lui a été imparti. La commission a décortiqué le budget de la wilaya, dont les recettes reposent essentiellement sur la TAP. En ce qui concerne les aides proposées par la commission à 14 communes, les sommes qui varient entre 140 et 400 millions de centimes sont insignifiantes pour mûrir et lancer un projet. On ne peut financer un projet de 2 à 3 milliards sans qu'il y ait une étude au préalable. Conformément à l'article 12 du règlement intérieur, le conseil exécutif a suggéré lors d'une réunion avec les membres de la commission d'octroyer deux à trois projets avec étude et suivi pour les communes les plus pauvres, mais nos propositions n'ont pas été prises en compte. – Le budget de l'APW est en constante baisse. Comment remédier à cet état de fait ? Contrairement à ce que vous dites, le budget de la wilaya a connu une augmentation de 4,23% entre 2016 et 2017, et ce, malgré la réduction de la TAP. Cela a été rendu possible grâce aux investissements lancés à travers la wilaya et qui le seront à l'avenir dans les ZAD et la zone industrielle de Larbatache, ainsi qu'au niveau des zones d'extension touristiques. Nos communes recèlent des richesses et des sources de revenus insoupçonnées que nous nous attelons également à revaloriser. A titre d'exemple, les taxes des ordures ménagères, de séjour, de location des locaux ne sont pas récoltées par les communes, dont la plupart peinent à ce jour à identifier leurs biens. Aujourd'hui, plus de 29 communes de notre wilaya ont des réserves foncières, mais aucune d'elles ne dispose de livret foncier. Ces ressources et tant d'autres pourraient aider les APC à financer leurs propres projets. La circulaire ministérielle 096 du 10 mars relative à la valorisation du patrimoine des collectivités locales est une occasion pour inciter les communes à récupérer leur patrimoine. C'est ce que nous nous attelons à faire en concertation avec le wali qui accorde une grande importance à ce dossier.