Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a mis en garde, hier à Alger, contre les risques de contamination par le kyste hydatique lors du sacrifice du mouton. Intervenant lors d'une journée d'information et de sensibilisation aux risques de contamination par le kyste hydatique, le sous-directeur de la prévention au ministère de la Santé, Youcef Tarfani, a mis l'accent sur l'importance d'examiner avec précaution le mouton sacrifié afin d'éviter une éventuelle contamination par le kyste hydatique, notamment pour les familles qui procèdent au rituel du sacrifice en dehors des abattoirs communaux et sans consulter un médecin vétérinaire. Le kyste hydatique est une dangereuse maladie parasitaire, transmissible par les animaux, tout comme la leishmaniose, la brucellose et la rage, et caractérisée par le développement chez l'homme le plus souvent au niveau du foie ou du poumon, de la forme larvaire d'un ver appelé ténia ou Echinococcus granulosus. Plus de 300 cas de contamination par le kyste hydatique, souvent causée par les animaux, notamment les chiens qui consomment les abats contaminés, sont enregistrés chaque année par le ministère de la Santé, a précisé M. Tarfani. De son côté, le Dr Mustapha Mebarki, médecin vétérinaire à la direction de l'agriculture d'Alger, a mis en avant l'importance de faire appel aux services vétérinaires en cas de contamination des viscères et abats du mouton de l'Aïd, mettant en garde contre leur consommation, notamment le foie et les poumons. Il a appelé par ailleurs à mettre à l'écart les animaux domestiques (chats et chiens) et procéder à leur vaccination, s'il est nécessaire, pour éviter la transmission des parasites du kyste hydatique vers l'homme, sans oublier de se laver les mains à chaque contact avec ces animaux.