Le sénateur de Tipasa d'obédience RND, Malik Boudjouher, serait, depuis jeudi, en prison. Arrêté, mercredi dernier, «en flagrant délit de corruption», le parlementaire a été présenté devant le juge d'instruction près le tribunal de Tipasa, qui l'aurait placé en détention. C'est ce que nous avons appris de sources proches du dossier. Le sénateur est-il déchu de son immunité parlementaire ? La Constitution prévoit des procédures pour la levée de l'immunité parlementaire d'un député ou d'un membre du Conseil de la nation. Parmi ces procédures, il y a celle concernant l'arrestation du parlementaire en cas de flagrant délit. «En cas de flagrant délit ou de crime flagrant, il peut être procédé à l'arrestation du député ou du membre du Conseil de la nation. Le bureau de l'Assemblée populaire nationale ou du Conseil de la nation, selon le cas, en est immédiatement informé. Il peut être demandé par le bureau saisi la suspension des poursuites et la mise en liberté du député ou du membre du Conseil de la nation. Il sera alors procédé conformément aux dispositions de l'article 127 ci-dessus», stipule l'article 128 de la Constitution. Réagissant à cette affaire, le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, a annoncé, jeudi dernier, la radiation définitive des rangs du parti de ce sénateur pour «son implication dans une affaire de corruption». Dans un communiqué rendu public, le patron du RND s'est référé aux dispositions des statuts du parti adoptés lors de son 5e congrès, ainsi qu'au règlement intérieur adopté par son conseil national.