Le Premier ministre palestinien, Rami Hamdallah, a appelé hier la communauté internationale à accroître l'aide humanitaire aux réfugiés palestiniens, rapporte l'APS. Comme il a réclamé des mesures urgentes pour contraindre l'entité sioniste à respecter les règles du droit international humanitaire et les principes des droits de l'homme. Dans une déclaration publiée sur sa page Facebook, hier, à l'occasion de la Journée humanitaire mondiale, célébrée par les Nations unies et ses différents organes spécialisés, le Premier ministre palestinien a exhorté la communauté internationale à déployer ses efforts pour assurer la réalisation des principes sur lesquels est instituée cette Journée humanitaire internationale. Il s'agit, selon le responsable palestinien, d'assurer la protection des volontaires et du personnel humanitaire sur le terrain en portant secours aux populations dans les camps de réfugiés palestiniens vivant dans les territoires palestiniens occupés et ceux habitant dans la bande de Ghaza, où environ 80% des Palestiniens vivent uniquement grâce à l'aide internationale. Dans ce contexte, le Premier ministre palestinien a souligné «l'importance d'intensifier et d'accroître le soutien international à l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), pour assurer la continuité dans la prestation de ses services à environ six millions de réfugiés palestiniens vivant dans des conditions très difficiles». «Cette aide est pour eux une bouée de sauvetage et une forme de responsabilité permanente des Nations unies et de la communauté internationale dans son ensemble envers la question palestinienne et les réfugiés», a soutenu Rami Hamdallah. La Journée humanitaire mondiale est célébrée chaque année, le 19 août, pour rendre hommage aux travailleurs humanitaires qui risquent leur vie dans le domaine des services aux populations. Elle vise également à mobiliser et apporter un soutien en faveur des personnes touchées par des crises et des guerres dans le monde entier. Inquiétude Vendredi, les Nations unies ont averti, dans un communiqué, que le financement des opérations humanitaires dans les Territoires palestiniens occupés est à son niveau le plus bas, menaçant la livraison d'aides vitales aux populations de Cisjordanie et de l'enclave de Ghaza. Jusqu'à présent, seuls 25% des près de 540 millions de dollars nécessaires cette année ont été reçus, a indiqué le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA). Selon ce bureau, la baisse du financement de l'agence onusienne chargée d'aider les réfugiés palestiniens est un facteur inquiétant. L'UNRWA fournit des services d'éducation, des soins de santé et des services sociaux à plus de 5 millions de réfugiés palestiniens au Moyen-Orient et est la plus grande agence humanitaire dans les Territoires palestiniens occupés. L'agence est presque entièrement financée par des contributions volontaires des Etats membres des Nations unies. Le chef de l'UNRWA, Pierre Krohenbühl, a indiqué que le financement des opérations de son agence n'était assuré que jusqu'à la fin du mois de septembre. «Le déficit actuel de l'UNRWA est de 217 millions de dollars», a-t-il déclaré jeudi devant sa commission consultative. Par ailleurs, Israël a fermé hier le point de passage d'Erez dans le nord de la bande de Ghaza en raison de la poursuite de manifestations palestiniennes le long de la frontière. Deux Palestiniens ont été tués vendredi par des tirs de soldats israéliens dans la bande de Ghaza lors de manifestations et de heurts le long de la frontière. De son côté, l'Egypte a annoncé que le point de passage de Rafah sera exceptionnellement ouvert à partir du dimanche 19 août en prévision de la fête du sacrifice pour les musulmans. La bande de Ghaza, territoire enclavé entre Israël, Egypte et la Méditerranée, est soumise depuis dix ans à un blocus par les Israéliens. La frontière avec l'Egypte est aussi la plupart du temps fermée. Elle est le théâtre, depuis le 30 mars, de manifestations de Palestiniens le long de la frontière israélienne. Au moins 171 Ghazaouis ont été tués par des tirs israéliens depuis cette date. Pour la première fois depuis 2014, un soldat israélien a été tué, le 20 juillet.