Qui ne connaît pas cette silhouette emblématique, avenante et discrète, du football eulmi, qui a consacré le plus clair de son existence à la promotion du sport en général, du football en particulier ? La triste nouvelle est tombée tel un couperet à l'annonce du décès de cette grande figure du mouvement sportif eulmi, le dimanche 19 août 2018, à l'âge de 92 ans. Qui ne connaît pas cette silhouette emblématique, avenante et discrète du football eulmi, qui a consacré le plus clair de son existence à la promotion du sport en général, du football en particulier, ainsi que la formation de jeunes générations devenues de talentueux joueurs, notamment ceux de la grande équipe des juniors, finaliste de la première coupe d'Algérie en 1966 ? Djemili Nouari est né en 1926 à El-Eulma, vivier prolifique de militants et de sportifs reconnus. Il fera partie de la première équipe musulmane d'El-Eulma, l'OMSA, créée par le duo Bahlouli Brahim dit Bahi et Belfadel Boudjemaâ dit Mohamed, deux personnalités pétries dans le corpus du militantisme national, et ce, le 13 décembre 1942, pour contrecarrer l'équipe européenne de l'USA, dont il sera le fer de lance sur son flanc gauche. Ailier virevoltant et très véloce, il est devenu la pièce maîtresse de cette jeune équipe. Son opportunisme et sa rapidité lui ont valu le sobriquet de «Braya». Au terme de sa longue et prometteuse carrière de joueur, il se reconvertit en entraîneur pour la formation des jeunes du Mouloudia authentique. Une nouvelle expérience qui sera une grande réussite pour ce talentueux joueur devenu en quelques années un éducateur exemplaire. Il donnera au Mouloudia la meilleure équipe de tous les temps, formée essentiellement de joueurs du cru, qui disputera la première finale de la coupe d'Algérie juniors contre le MSPB en 1966. Après avoir œuvré inlassablement en se sacrifiant sans bruit pour la formation et la promotion de jeunes joueurs des années durant, ce grand éducateur va se consacrer à son travail d'officier de la Protection civile tout en gardant un œil attentif sur son club. Quoique affaibli par la maladie, il a gardé le contact avec ses anciens joueurs qu'il recevait de temps en temps chez lui pour évoquer les bons moments passés ensemble. Homme affable et plein de générosité, il est parti dans la discrétion sans nous dire au revoir. Djemili Nouari s'est éteint à la veille de l'Aïd, laissant un grand vide au sein de sa famille et de la population qui a tenu à lui rendre un dernier hommage en l'accompagnant à sa dernière demeure au cimetière de Sidi Hammou, en présence d'une foule nombreuse venue des quatre coins de la wilaya de Sétif. «Il y a des personnes qui demeurent vivantes même après leur mort», dira un de ces anciens joueurs en larmes.