La « khaïma » pyramidale dressée dans l'enceinte du complexe sportif Moussani accueille les premiers visiteurs de la manifestation culturelle animée, cette semaine, par la wilaya de Saïda à Tindouf. « Elle se distingue de celle des régions avoisinantes par sa couleur et de celle de Tindouf par sa forme », précise le commissaire du festival populaire local de la wilaya de Saïda à l'intention des autorités avec à leur tête le wali de Tindouf venu inaugurer officiellement, ce samedi, la semaine culturelle de Saïda. Salle des expositions : vestiges datant de la Préhistoire, statuettes romaines, pièces de monnaie anciennes et classées, photo d'un cadran solaire « permettant les calculs astronomiques », dira le commissaire en ajoutant qu'il n'existe que deux : celui-ci et un autre à Aïn Sefra. « Je vais vous surprendre, dit le wali, parce qu'on m'a montré tout récemment le troisième, celui de Tindouf ». Œuvres d'arts, costumes : djellabas, gandouras, turbans « toutia », robes « de la traditionnelle jusqu'à maintenant », dira la présentatrice. Vieux métier à carder la laine et un autre, encore fonctionnel, à tisser les tapis. « Le tapis de 2,5 mètres me prend 15 jours quand je veille, sinon un mois », répond une honorable vieille dame. Un salon typiquement arabe. Plusieurs sortes de plantes de la région avec « leurs différents effets médicinaux », explique-t-on. La « ghaïta » et la « guasba » accompagnant la litanie bédouine. Des ustensiles en alfa. Et pour clôturer, dégustation de la « m'aakra », du « r'fiss » et d'autres sucreries du terroir. A la salle de cinéma, « Madih dini » (chants religieux) psalmodiés par la troupe Moulay Tayeb. « Notre délégation comprend 49 membres (au lieu de 60) », dira un des accompagnateurs, un chef de service de la direction de la Culture de Saïda, en expliquant qu'ils ont préféré se passer du côté festif par solidarité avec « nos frères palestiniens de Ghaza ». Saïda, à travers ses diverses activités culturelles, sera présente jusqu'à mercredi prochain à Tindouf.