Dans un communiqué rendu public hier, le ministère de l'Agriculture a tenu à rassurer les citoyens sur la qualité des fruits et légumes cultivés localement et disponibles sur le marché. Une déclaration qui intervient suite à la panique des citoyens quant à la qualité des eaux d'irrigation des fruits et légumes, notamment le melon, la pastèque et la laitue, et la suspicion qu'ils véhiculent le vibrion cholérique. Le ministère, qui avait gardé le silence depuis le début de l'épidémie du choléra, a précisé dans ce document : «L'eau d'irrigation absorbée par les plantes ne représente pas de danger pour les productions agricoles et les fruits et les légumes ne constituent pas un milieu ambiant d'évolution du vibrion cholérique. Par ailleurs, les services du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, à travers les Directions des services agricoles (DSA) des wilayas, sont mobilisés aux niveaux central et local pour assurer un suivi rigoureux de la situation.» Considérant que les cas d'irrigation avec des eaux usées brutes étaient isolés, il renvoie la balle de contrôle dans le camp des services compétents des secteurs concernés au niveau local qui, selon le même document, font leur devoir et ont de tout temps réprimé ce genre de pratique et appliqué les mesures qui s'imposent, en l'occurrence, les poursuites judiciaires, les saisies des équipements d'irrigation et la destruction systématique des cultures. Le département de Bouazghi a invité les consommateurs à observer les conditions d'hygiène requises, à savoir le lavage des fruits et légumes avant leur consommation.