Les habitants évoquent également la saleté dans laquelle est confiné leur village, mettant en cause les services de la mairie d'El Khroub, qui n'y ont affecté qu'un seul camion pour le ramassage des ordures. Les années se suivent et se ressemblent à Guettar El Aïch, un petit bourg de près de 3000 âmes situé à 20 kilomètres du chef-lieu de daïra d'El Khroub dont il dépend administrativement. Ainsi, les habitants de ce lieu perdu souffrent le calvaire au quotidien. Ils nous apprennent que le problème crucial de l'alimentation en eau potable constitue l'une de leurs préoccupations majeures. Ils affirment en effet ne recevoir le précieux liquide que deux à trois fois par semaine. Ce qui est largement insuffisant pour couvrir leurs besoins quotidiens. Ils évoquent également la saleté dans laquelle est confiné leur village, mettant en cause les services de la mairie d'El Khroub, qui n' y ont affecté qu'un seul camion pour le ramassage des ordures, en affirmant que celui-ci se fait aussi d'une manière très aléatoire. Certaines niches à ordures, précisent-ils, n'ont pas été débarrassées de leur contenu depuis des mois et débordent littéralement aux alentours. Les habitants déplorent également les fréquentes coupures d'électricité qui peuvent se produire deux à trois fois par jour et durer plusieurs heures. En termes d'infrastructures, le village est très mal loti, indiquent nos interlocuteurs, en citant l'absence de structures de santé. Il n'existe qu'une seule salle de soins à Guettar El Aïch, dont les prestations se limitent au strict minimum, et qui ferme à midi. «Pour des analyses, des soins, ou tout simplement pour faire vacciner nos enfants, nous sommes obligés de nous rendre à El Khroub, ou à la nouvelle ville Ali Mendjeli. Des déplacements onéreux, il va sans dire, pour les habitants du village, dont la plupart ne roulent pas sur l'or», nous dira l'un d'eux. Nos interlocuteurs déplorent également l'état lamentable des routes et chemins d'accès vers les mechtas environnantes. Ce qui contribue à accentuer le sentiment d'isolement de leurs habitants. «Nous voulons que notre village bénéficie de projets de développement pour le sortir de l'enclavement. Que l'on y installe enfin l'éclairage public. Que des aires de jeux et de loisirs soient réalisées pour nos enfants. Bref, que nous soyons considérés comme des citoyens à part entière», ajouteront-ils.