Les habitants de Benchergui sont à bout de patience. Ils dénoncent le retard accumulé dans la réalisation des projets en cours dans leur cité, à l'image d'une sûreté urbaine, d'un siège des P et T et d'une antenne de secteur urbain. Des habitants rencontrés sur place déplorent d'autre part la dégradation continue de leur cadre de vie. En plus des fuites innombrables dans les canalisations d'assainissement et d'AEP, en raison des réseaux défectueux, les riverains doivent faire face, selon leurs propos, à un souci majeur, celui de l'insécurité qui y règne, en l'absence d'un commissariat. L'ouverture de ce dernier, prévue en 2014, a été renvoyée à plusieurs reprises aux calendes grecques, alors que les travaux ont été achevés depuis plus d'une année. Ils citent aussi le défaut d'éclairage public, qui transforme les rues de leur cité en véritable coupe-gorge dès la nuit tombée. Ils évoquent également la saleté dans laquelle est confinée leur cité, mettant en cause les services de la mairie, qui n'ont affecté qu'un seul camion pour le ramassage des ordures pour plus de dix mille âmes. Ils affirment à ce titre que le ramassage se fait d'une manière très aléatoire. Certaines niches à ordures à l'intérieur de la cité, précisent-ils, n'ont pas été débarrassées de leur contenu depuis des mois et débordent littéralement aux alentours.