Le président sortant, Abdelaziz Bouteflika, présenterait sa candidature à un troisième mandat le 29 janvier en cours. Selon une source proche du FLN, l'Alliance présidentielle (FLN, RND et MSP), qui mène campagne en sa faveur depuis plusieurs mois, prépare « un rassemblement populaire » lors duquel Abdelaziz Bouteflika annoncera officiellement sa candidature à la prochaine présidentielle. Le rassemblement se tiendra à Alger (probablement à la coupole du 5 Juillet) auquel prendront part plusieurs cadres des trois partis et des représentants des différentes organisations qui soutiennent la candidature de Bouteflika. Selon une source proche du FLN, l'Alliance présidentielle multiplie, ces derniers jours, les efforts pour « garantir une bonne préparation de ce rendez-vous ». En effet, cette union de trois formations politiques a mis en place, au début de cette semaine, une commission de préparation de ce rassemblement. Une commission dont font partie l'ancien ministre de la Communication, Abderrachid Boukerzaza (FLN), Abdessalem Bouchouareb (RND) et Mohamed Djemâa (MSP). L'annonce de la candidature de Abdelaziz Bouteflika, qui est un secret de Polichinelle, interviendra quelques jours seulement avant la convocation du corps électoral, probalement au début du mois de février . Le président sortant sera, selon les affirmations du secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, « le dernier candidat à déposer son dossier de candidature auprès du Conseil constitutionnel ». Le dépôt des dossiers de candidature doit être fait, conformément à la loi électorale, « au plus tard 15 jours après la convocation du corps électoral ». En plus des documents exigés par la même loi, le candidat doit appuyer sa candidature par 75 000 signatures des électeurs répartis sur 25 wilayas (1600 signatures par wilaya) ou des signatures de 600 élus des différentes assemblées élues. Si la candidature du Président sortant est quasi certaine depuis la révision de la Constitution en novembre dernier, le gouvernement semble inquiet par le spectre de l'abstention qui risque d'atteindre un nouveau record après celui enregistré durant les législatives du 17 mai 2007. La défection des « grosses pointures » de la politique nationale a brouillé les cartes de l'Exécutif, qui devra peiner pour convaincre les électeurs à s'exprimer lors du prochain scrutin.