Cette semaine, c'est la fin de la période des soldes. Et, apparemment, selon des commerçants que nous avons rencontrés, il n'y a pas eu de «bons chiffres d'affaires». Les clients ont tout de même remarqué cette année que la majorité des maisons de vêtements ne vendent plus une seule marque ou bien la marque affichée sur la devanture du magasin. Parfois dans une seule maison, on peut trouver la marque concurrente de la marque affichée ! Nous nous sommes rapprochés des propriétaires de ces magasins, et partout, une seule réponse revient toujours :«En Algérie, personne ne possède l'exclusivité, car les maisons mères de ces grandes marques nous imposent des conditions qui ne sont pas adéquates avec notre marché.» Foued, un commerçant, nous a affirmé avoir envisagé d'ouvrir une maison avec exclusivité, mais il n'a pas pu atteindre son souhait car la marque lui a posé plusieurs conditions. La première, un fonds de risque ou bien une consigne qui dépasse les vingt milliards de centimes. Ensuite, comme deuxième condition : avoir une superficie «showroom» bien élargie et surtout elle doit être décorée chaque année. Magouille : les commerçants ont plutôt lorgné vers les maisons d'importation. Plus facile, car par ce biais, les commerçants «s'en sortent mieux». Ils cherchent, disent-ils, «une certaine liberté par rapport à une franchise, à condition qu'ils achètent une très grande quantité». Selon les mêmes commerçants, ces deux dernières années avec les nouvelles lois d'importation, les boutiques ont moins de produits qu'auparavant. L'idée est donc de créer des maisons multimarques dans le but de développer leur commerce et surtout que les citoyens trouvent plusieurs produits à leur disposition. Selon les clients que nous avons rencontrés, ils ont plus confiance aux maisons de marque. Pour eux, la boutique surtout pour les prix compétitifs. Mais certains sont plus exigeants et cherchent les maisons pour s'assurer que le produit est authentique. Mais aussi chercher les nouveautés et les dernières tendances.