Le club de la Mekerra, qui reste sur trois défaites depuis le début du championnat, doit surmonter aujourd'hui l'écueil mouloudéen pour espérer sortir de la zone rouge. Après sa défaite à l'extérieur face à la JS Kabylie (1-3), l'USM Bel Abbès est condamnée à gagner, cet après-midi et devant son public, face au MC Oran pour éviter pratiquement l'implosion. Auteurs d'un très mauvais départ, les protégés de Moez Bouakkaz recevront leurs voisins mouloudéens dans des conditions qui, le moins qu'on puisse dire, s'avèrent ardues. En effet, face à la colère des supporters, dépités par la tournure des événements depuis le début de la compétition, Moez a préféré reprendre jeudi les entraînements à huis clos et loin du stade du 24 Février. L'ensemble de l'effectif a ainsi rejoint le centre régional des équipes nationales, à la périphérie de la ville, pour préparer dans la sérénité le derby face au MCO. «Un travail de préparation psychologique s'impose après trois défaites consécutives. Nous sommes conscients de l'importance de cette rencontre et nous allons jouer à fond nos chances pour provoquer le déclic tant escompté», explique un membre du staff technique, contacté hier. Selon lui, le retour de Tabti (suspendu) et de Zouari (blessé) devrait apporter un nouveau souffle aux compartiments offensif et de l'entrejeu, alors que les craintes demeurent au niveau de la charnière arrière (8 buts en 3 journées), qui sera très sollicitée lors de ce derby. La série de contre-performances et les difficultés rencontrées par l'USMBA sur le plan administratif ont, faut-il le préciser, fortement impacté le rendement du onze belabésien. Okacha confirme son départ L'actionnaire principal du club, Okacha Hasnaoui, a confirmé son retrait définitif du poste de président du conseil d'administration de la SSPA/USMBA, par le biais d'un communiqué, et ce à moins de 48 heures de la rencontre JSK-USMBA. Dans ce même communiqué, il est précisé qu'une décision de nomination de Benayad Mohamed, en qualité de directeur général de la SSPA/USMBA, a été établie pour la continuité de la gestion du club. Confronté à ce qui s'apparente à un «blocus» financier inhabituel et planifié de la part de «cercles hostiles» au niveau de la wilaya, Okacha Hasnaoui n'a pas manqué, dans ce communiqué, de mettre les pouvoirs publics devant leurs responsabilités. «Aux pouvoirs publics de soutenir le club financièrement car (mon) engagement personnel, en tant que pourvoyeur de fonds, a ses limites, souligne-t-il. Je ne peux indéfiniment continuer à subvenir, sur fonds propres, aux immenses besoins du club, tout en dispensant les pouvoirs publics de leurs obligations à l'instar de ce qui prévaut dans les autres wilayas». Signalons que le club de la Mekerra, en proie à des difficultés financières et organisationnelles incommensurables, n'a pas bénéficié cette saison des subventions étatiques auxquelles il ouvre droit légalement. Dans le milieu sportif local, l'asphyxie financière du club et les déboires administratifs auxquels il est confronté se sont accumulés au lendemain de sa consécration en Coupe d'Algérie.