L'Amérique semble devenir « l'amie » des « pauvres », particulièrement des Africains qui avaient droit hier à une pensée émouvante lors du discours d'investiture de Barack Obama, 44e président des Etats-Unis d'Amérique. Le successeur de George W. Bush était hier si proche des habitants de l'Afrique et si conscient de la réalité des pays africains. « Pour les habitants des pays pauvres, nous nous engageons à travailler avec vous pour laisser s'épanouir des eaux propres afin de nourrir les organes et les esprits. Et aux habitants des pays comme le nôtre, qui bénéficient d'une relative abondance, nous leur disons que nous ne pouvons plus accepter l'indifférence et la souffrance exprimées en dehors de nos frontières. » Le discours de Barack Obama sonne comme une invitation à reconsidérer le monde par des pensées et des gestes à entreprendre à l'adresse des pays pauvres. Ainsi, selon l'actuel président de la première puissance mondiale, les pays riches sont plus que jamais invités à se mettre aux côtés des pauvres. « A tous les peuples et les gouvernants qui nous regardent aujourd'hui, depuis les plus grandes capitales jusqu'au petit village où mon père est né (au Kenya, ndlr) : sachez que l'Amérique est l'amie de chaque pays et de chaque homme, femme et enfant qui cherche un avenir de paix et de dignité et que nous sommes prêts à diriger à nouveau », a déclaré M. Obama devant la foule de plus de deux millions de personnes rassemblée devant le Capitole. Le 44e président des USA faisait allusion sans l'ombre d'un doute aux huit années de l'Administration Bush ayant mis à mal l'image des Etats-Unis dans le monde. Barack Obama rend hommage aussi, sans la moindre gêne, à son père né dans un petit village d'Afrique. A travers lui, il se montrait solidaire et ami de ces « habitants des pays pauvres ». L'émotion était à son paroxysme en prononçant ces mots. Il assumait pleinement sa fierté d'être le plus proche du pays natal de son père. Sur un autre front, Barack Obama sait qu'il aura bel et bien du pain sur la planche. Il est conscient « des défis réels et graves auxquels il est confronté », disait-il hier. Il a reconnu que l'économie américaine est « gravement affaiblie » à cause « de la cupidité et de l'irresponsabilité de certains ». Le nouveau président a renforcé l'idée de l'interventionnisme en disant que « sans un œil vigilant, le marché peut déraper ». En ligne de mire : « L'état de notre économie exige une action audacieuse et rapide et nous allons agir, non seulement pour créer des emplois, mais pour jeter des bases nouvelles pour la croissance. »