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À moins de trois mois de l'échéance : Désintérêt pour l'élection présidentielle
Publié dans El Watan le 22 - 01 - 2009

Les Algériens sont censés élire leur président de la République dans moins de trois mois, mais ils semblent avoir enterré leur espoir comme leurs ambitions. Peu d'Algériens s'enthousiasment pour le rendez-vous électoral du mois d'avril. Pour certains, ce n'est plus qu'une énième comédie de consultation populaire. Ce manque d'engouement traduit peut-être le divorce entre le peuple et ses gouvernants. « Boutef, nass mlah, mais ceux qui le soutiennent sont des mafieux. C'est pour cela que les élections ne m'intéressent pas », estime Ahmed, 30 ans, enseignant. Il poursuit : « S'il veut que son nom reste comme celui d'un grand président de l'Algérie indépendante, la meilleure chose à faire est de ne pas se présenter à l'élection. »
Riyad, commerçant, estime que pour faire le bilan des dix années de Bouteflika au pouvoir, il suffit de poser la « vraie » question : « Combien de jeunes veulent rester en Algérie ? » Beaucoup restent néanmoins fatalistes. « Moi, je dis hakda wela ktar, je suis pour un troisième mandat, je suis pour un président ‘'kari'' (intellectuel) et qui a du charisme. Pour lui, je voterai même pour un cinquième mandat », souligne Karim, la trentaine. D'autres encore préfèrent « attendre » une nouvelle génération d'hommes politiques. « C'est toujours les mêmes qui gouvernent en Algérie... Je pense que le changement est le rêve de 70% des Algériens (je dis 70% car c'est le pourcentage qui représente les jeunes de moins de 30 ans), c'est une question de temps, le temps de voir disparaître toute une génération qui a pris le pouvoir après l'indépendance », espère Narimane, étudiante en marketing.
Voter pour qui, pourquoi ? Le premier secrétaire du FFS, Karim Tabbou, assimile le manque d'engouement des Algériens pour les élections à une « position politique ». « Il y a une défiance des Algériens pour ces élections. Les Algériens ont remarqué que leurs voix sont détournées pour le maintien du pouvoir. La population a vu que depuis 1995, l'Algérie est le pays qui a voté le plus sans aucun impact positif sur leur vie. Le milieu politique s'est confondu avec celui de la mafia et des affaires. Lorsque les Algériens voient les hommes politiques impliqués dans des affaires de corruption, de détournements et d'autres crimes économiques, rien n'encourage les Algériens à croire en eux », affirme le représentant du plus vieux parti d'opposition.
Et d'enchaîner : « Comment voulez-vous que les citoyens puissent croire aux élections lorsqu'ils savent que le plus grand architecte de la fraude de 1997 n'est autre que l'actuel Premier ministre ? Les Algériens semblent avoir reçu des punitions sociales, économiques, politiques et électorales pour avoir osé demander en 1988 leur liberté. Les Algériens ne sont pas indifférents, ils sont fatigués par les mascarades. » « Il faut que tout cela ! », rétorque le représentant du RND, Miloud Chorfi. « D'abord, il faut attendre le jour J pour pouvoir juger de l'engouement des Algériens par rapport aux élections. Les partis de l'Alliance présidentielle redoublent d'efforts pour sensibiliser les électeurs. Il faut que les Algériens se mobilisent pour aller de l'avant », souligne M. Chorfi. Au Parti des travailleurs (PT), on estime que l'important taux d'abstention des élections législatives est l'expression d'un « cri ». « Le peuple demande que ses problèmes soient réglés. L'orientation économique du pays basée sur le désengagement de l'Etat fait beaucoup de mal au pays. Il est nécessaire de redonner confiance aux Algériens », considère Djellou Djoudi, membre du bureau politique du PT. Le mal semble beaucoup plus profond. « Nos hommes politiques se sont définitivement décrédibilisés quant à leurs compétences et surtout à leur volonté de servir et non pas de se servir », ajoute Rachid Grim, politologue.
Me Bouchachi, représentant de la Ligue des droits de l'homme (LADDH), considère, pour sa part, que les Algériens ne sont pas indifférents à ce qui se passe dans leur pays, mais qu'ils sont « démissionnaires ». « Les Algériens s'intéressent aux droits politiques, aux droits de l'homme, aux droits socioéconomiques et à la démocratie, mais quand ils voient que rien ne change, ils s'en désintéressent », explique-t-il. Et d'ajouter : « Les citoyens ordinaires arrivent à cette conclusion : vous parlez des droits de l'homme, mais ils sont toujours bafoués. Petit à petit, les gens commencent à démissionner de leur citoyenneté. »


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