Quatre familles, qui occupent depuis une quarantaine d'années le même appartement dans un immeuble sis 16 rue des Libérés, à la place du 1er Mai, risquent de se retrouver à la rue si rien n'est fait pour geler la décision d'expulsion qui prendra effet le 25 de ce mois à 9 h. Complètement désorientés par cette décision, les membres de ces familles, qui vivent déjà dans une insupportable précarité avec des enfants à charge en bas âge, deux filles handicapées et une mère qui souffre de plusieurs maladies chroniques, clament leur droit au relogement. « Si nous devons quitter les lieux, nous le ferons dans le cadre d'une opération de relogement. Il est hors de question que nous nous retrouvions à la rue avec femmes et enfants », soutiennent-ils. Et d'ajouter : « Nous n'avons même pas bénéficié des trois mois de délai avant l'expulsion, comme prévu par la loi. » Terrassés par cette décision qui va mettre, en ces temps où l'hiver est des plus rigoureux, leurs enfants à la rue, les pères de famille, qui occupent l'appartement en question, ne savent plus à quel saint se vouer. « En guise d'ultime recours, nous lançons un appel au président de la République qui reste notre seul salut, afin qu'il intervienne pour mettre un terme à cette hogra dont nous sommes victimes. »