Depuis 2006, une cinquantaine de familles de la cité Bouragaâ Ali de Beni Tamou attendent vainement d'être raccordées au réseau du gaz naturel. Ce quartier, avait-on appris sur site, devait être raccordé au réseau de gaz dans le cadre de la troisième tranche, programmée en principe à partir de l'année 2006. Dans ce sens, un citoyen nous avait brandi un document attestant d'une correspondance officielle portant le no 1496, signée par l'ancien P/APC de la commune de Beni Tamou à l'adresse du directeur de Sonelgaz, datée du 22 novembre 2006. Les artères du quartier s'organisent dans une architecture en damier, les constructions n'ont rien d'une cité bidonville. « Comment explique-t-on, vu la topographie facile du site et l'organisation des ruelles du quartier en damier que la conduite de gaz fasse l'impasse sur la première ruelle rencontrée en aval, continue son chemin pour desservir la rue contiguë occupant le milieu du quartier, mais ignore ''curieusement'' la parallèle en amont ? », fulmine un habitant du quartier. « L'actuel P/APC nous avait assuré avoir contacté les services de Sonelgaz pour entamer la troisième tranche, mais à l'heure actuelle, rien n'a bougé », ajoute un autre citoyen. Contacté, M. Zeddam, P/APC de Beni Tamou, nous a affirmé que des fiches techniques ont été établies pour tous les quartiers non encore desservis et les devis des différents projets ont déjà été payés (90% du budget) à Sonelgaz. Expliquant les retards enregistrés, il nous fait savoir que certains devis ont été retournés à l'APC, tout en jugeant qu'il était du ressort de Sonelgaz de définir la période de lancement des projets de raccordement pour certains quartiers. Par ailleurs, la route principale menant vers les artères de ce quartier, manquant d'éclairage public, se transforme par temps de pluie en un véritable bourbier, ce qui ajoute à la déprime des habitants.