Les pluies qui viennent de s'abattre sur la ville de Constantine démontrent, une fois de plus, qu'en matière d'évacuation des eaux pluviales il reste beaucoup à faire pour espérer qu'un jour tout rentre dans l'ordre. L'équation est simple et immuable : dès que Dame nature se fâche, c'est le même scénario qui s'impose à nous depuis des années. Fort heureusement, au niveau de la Protection civile et des services compétents dépendants des 9 secteurs urbains de la commune de Constantine, on ne signale aucun dégât important directement imputable à ces pluies. Il n'en demeure pas moins vrai que ces dernières donnent lieu à des scènes navrantes chez les moins nantis vivant dans les cités déshéritées où les espaces de circulation pour les piétons sont de véritables bourbiers. Quand aux égouts et autres déversoirs, ils se bouchent en un laps de temps plus ou moins court selon l'importance des pluies. D'où le rejet, sur la chaussée, d'énormes quantités d'eaux fluviales qui charrient au passage un magma nauséabond formé de terre et de détritus divers. Et ce n'est pas tout. Il n'est pas rare de voir également les caves d'immeubles inondées et les voies de circulation automobile transformées, en quelques minutes, en marécages où de nombreux conducteurs restent souvent en rade, piégés par la montée rapide de ces eaux et l'amoncellement de gravats déversés sur la chaussée suite au déchaînement des éléments. Au bout du compte, et en dépit d'un scénario qui se répète chaque année, aucune parade sérieuse n'a été trouvée à ce jour pour contrecarrer les effets pervers induits par les eaux pluviales.