Après trois jours de retard, les 521 élèves de l'école primaire Abed Othmane, du chef-lieu de la commune de Alaïmia, à 70 km de Mascara, ont rejoint, hier, les bancs de leurs classes, le cœur plein d'espoir. Ils ont été empêchés par leurs parents de franchir la porte d'entrée de cet établissement scolaire en signe de protestation contre ce qu'ils qualifient de «mauvaises conditions de scolarité». Les raisons invoquées pour arriver à une telle décision sont, selon des parents d'élèves, «le problème de la surcharge des classes qui se pose cette année avec une acuité d'autant plus cruelle, dans l'unique école primaire de la ville et le déficit en matière de transport scolaire». Pour l'ensemble des parents d'élèves, l'unique solution à tous les problèmes auxquels sont confrontés les écoliers et même les enseignants de Alaïmia, qui compte quelque 3 000 habitants, consiste à réaliser une seconde école primaire dans la partie est de la ville. «Cela fait trois ans que nous réclamons la réalisation d'une deuxième école à Alaïmia. L'année précédente, lors de notre sit-in pacifique devant l'école, les autorités locales nous ont promis de prendre en charge nos revendications. Malheureusement, rien ne s'est concrétisé», dira un parent d'élève. «A ce jour, lundi 10 septembre, aucun projet de réalisation d'une école primaire n'est inscrit pour Alaïmia», nous ont fait savoir des sources responsables de la wilaya de Mascara. De son côté, le wali de Mascara, Lebka Mohamed, par le biais d'un communiqué adressé à notre rédaction, a clarifié qu'aucune surcharge n'est enregistrée dans des classes de l'école primaire de Alaïmia. «Cet établissement scolaire compte 13 classes regroupant 521 écoliers répartis en 17 groupes. Le nombre d'élèves par classe se situe entre 27 et 38», a formulé le rédacteur du communiqué du wali. En ajoutant : «Sur la base de ces données, il est clair qu'il n'y a pas de besoin urgent à construire un groupe scolaire en ces moments à Alaïmia». En ce qui concerne le problème du transport scolaire, la même source a noté que «cinq bus ont été réquisitionnés pour assurer le transport des écoliers».