La commune de Boghni, dans un passé récent, était parmi les communes les plus riches en Algérie avec beaucoup de moyens notamment une zone d'activités où des petites unités économiques privées sont installées. Mais, malheureusement, depuis les événements qui ont secoué la Kabylie en 2001, ont poussé les opérateurs économiques à délocaliser leurs unités et partir s'installer dans d'autres villes comme Bouira, Blida, Alger… Cette situation a causé des mises au chômage de nombreux employés de ces entreprises. Aujourd'hui, l'investissement est quasiment inexistant, et la création d'emplois se raréfie. En outre, les jeunes font face à un manque de distractions qui sont inexistants dans la ville de Boghni. La seule salle de cinéma est laissée à l'abandon et la maison de jeunes est dépourvue de moyens. A Boghni, le rêve d'un exil réel côtoie la fuite virtuelle. Pour quelques-uns qui n'ont rien d'autre à quoi s'accrocher, fumer un joint et sombrer dans l'alcool n'est un moyen pour « voyager » en attendant des jours meilleurs.