Le phénomène prend des proportions inquiétantes. Les chiens errants investissent en meutes les quartiers des hauteurs de la ville de Béjaïa à la nuit tombée pour fureter dans les nombreux dépotoirs ou simplement gambader dans les parkings et entre les immeubles. C'est le cas notamment dans la cité Sidi Ahmed qui compterait quelque 40 000 habitants et qui a apparemment le malheur de ne pas faire partie du centre-ville. Le nombre de plus en plus croissant de ces bêtes et l'arrivée de la saison des grandes chaleurs ont de quoi effrayer les habitants qui, confrontés déjà à des conditions d'hygiène pour le moins approximatives, redoutent l'émergence de maladies, dont les canins pourrait être le vecteur. Un tour de nuit dans ce quartier nous a effectivement édifiés sur le bien-fondé des inquiétudes exprimées. Les chiens affamés rôdent en effet aux alentours des maisons. Souvent les habitants ne résistent pas de se munir de pierres pour repousser l'éventuelles attaques de ces bêtes. « C'est peut être utile d'organiser des séminaires et des rencontres thématiques sur les zoonoses et autres maladies générés par la prolifération des chiens errants, mais force est de constater que sur le terrain, notamment cette année, que des quartiers de la ville, les périphériques surtout, sont pratiquement abandonnés à leur sort. Il suffira que l'un de ces animaux contracte la rage et je vous assure que ce sera le carnage après », se plaint un citoyen.