Le complexe sidérurgique d'El Hadjar sera opérationnel le 6 mars, en perspective d'une production certaine vers la fin du même mois. Une nouvelle émanant de la direction du groupe Sider, qui au moment de la mise sous presse s'attelle à préparer la visite du Premier ministre Abdelmalek Sellal, lequel sera accompagné par Abdessalem Bouchouareb, ministre de l'Industrie et des Mines. Selon la source qui a donné l'information, les essais à chaud et à froid opérés mercredi dernier au niveau du haut-fourneau ont été réussis, ce qui ne laisse aucune équivoque quant à un redémarrage imminent et complet des équipements du complexe d'El Hadjar, le HF notamment. Pour entamer la phase à froid, des essais à chaud de 1600° ont été enregistrés avec succès, a précisé la même source. Cette dernière, dans une communication téléphonique, a estimé que le plus gros est passé et qu'il ne reste que quelques retouches d'ordre technique pour que toutes les unités du complexe tournent à plein régime. Par ailleurs, ce saut qualitatif dans le processus de réhabilitation de cette entité économique, à l'arrêt depuis plus de 18 mois, est le résultat du changement opéré à la barre de la gestion de la direction. Selon les précisions apportées par les soins de nos sources, le déclic de ce nouveau souffle pour le complexe, est dû à l'intervention des responsables du ministère de tutelle. Ce dernier, par sa prise de décision adéquate sur la question du complexe sidérurgique d'El Hadjar, a donné un nouvel élan à l'usine. Depuis la récupération des actions d'Imettal, le 1er janvier 2017 par le groupe Sider, faisant d'El Hadjar une filiale du groupe Sider, il a été procédé à un redressement qualitatif tant sur le plan de la gestion que de l'organisation dans la gestion du processus de réhabilitation et modernisation des équipements du complexe. A l'origine de ce changement, pour ne pas dire décision, l'échec d'Imettal et de ses dirigeants, initialement des retraités du secteur du bâtiment. Ces responsables sont à l'origine non seulement du retard du redémarrage du complexe, mais surtout de l'épuisement des fonds de l'investissement global ainsi que de toutes les rallonges budgétaires, totalisant jusqu'à la mise sous presse 1 milliard de dollars. Des fonds débloqués par l'Etat à la faveur de la récupération de ce fleuron de l'industrie en Algérie. Aujourd'hui et avec les nominations appropriées, à savoir le recours à l'expérience de vrais sidérurgistes pour la gestion de ce mastodonte de ferraille, le secteur sidérurgique à l'est du pays vient de renaître de ses cendres. Le nouveau locataire de la direction générale du complexe d'El Hadjar, cet ex-cadre de la PMA, et un aguerri de la sidérurgie pour gérer d'une main de fer le complexe a fait appel à d'anciens cadres de la sidérurgie, pour redorer le blason d'or de l'usine, et faire remonter la pente de l'industrie à travers l'adoption de nouvelles techniques sur des bases en acier. Selon des indiscrétions récoltées auprès de la direction générale du complexe, le nouveau locataire de la DG, s'est lancé dans la politique de transparence concernant la gestion du complexe, toutes les informations sur la situation financière de l'entité sont communiquées en temps réel. La fiabilité des informations serait le cheval de bataille, pour le numéro un du complexe, ce qui a permis de donner un autre souffle et une nouvelle dynamisation pour toutes les filiales du groupe Sider. Selon les pronostics de cette situation, cette structure de l'industrie lourde qui relevait d'ArcelorMittal, semble s'acheminer vers des jours meilleurs, pour reconquérir son statut de fleuron de la sidérurgie en Algérie et dans toute l'Afrique. Un statut que le chef de l'Exécutif aura l'honneur de réinstaurer, le 6 mars en donnant le coup d'envoi, pour le redémarrage de l'usine. Un rendez-vous que lui seul confirmera... En effet, bien que les pronostics font état d'une mise en service des équipements du complexe le 6 mars, il s'avère néanmoins que les appréhensions sont toujours de mise. Selon certaines informations, la question a plutôt trait au processus électoral. Cette question et bien d'autres en rapport direct avec le travail et les travailleurs, seront au centre de la rencontre de la tripartite qui se tiendra aussi le 6 mars. Une rencontre qui regroupera, Abdelmalek Sellal, Premier ministre, Abdelmadjid Sidi Saïd, patron de l'Ugta et Ali Haddad chef du patronat. En attendant les résultats de cette tripartite, l'enthousiasme des sidérurgistes se fait sentir à plus d'un égard, notamment après les déclarations de Abdelmadjid Sidi Saïd qui a éloigné toute idée de compression des travailleurs, tous secteurs confondus.