La direction de la pêche de la wilaya de Tipaza vient d'engager une procédure de résiliation des concessions d'aquaculture en raison du non-respect du cahier des charges par les bénéficiaires, dont deux se trouvent au niveau de Kouali, à l'est de Tipaza, et la troisième implantée à Gouraya. La wilaya de Tipaza, qui compte 9 établissements d'aquaculture, a émis en 2008 un avis favorable pour deux concessions dans ce domaine précis. L'une se situe à Sidi Ghilès et la seconde à Kouali. L'unique concession qui demeure opérationnelle se trouve à l'est de la localité côtière de Aïn Tagouraït, où le promoteur a investi dans l'élevage des moules. En dépit des moyens mis en œuvre et des efforts entrepris pour développer l'aquaculture, cette filière a du mal à prendre son envol. L'Ecole de formation aux techniques de la pêche et de l'aquaculture de Cherchell a érigé une nouvelle infrastructure afin de prendre en charge la formation (en pension complète) en aquaculture, des filles des wilayas de Tipaza, Aïn Defla, Médéa, Chlef et Tissemsilt. Malheureusement, l'école à ce jour n'a enregistré aucune demande pour un stage de formation. Après l'expérience de l'ensemencement de certains bassins des exploitations agricoles en carpes, la direction de la pêche a repéré des bassins et des retenues d'eau au niveau des zones rurales des daïras de Sidi Amar, Bou Ismaïl, Hadjout et Gouraya pour effectuer des essais d'ensemencement en tilapia. Cette opération concerne 9 bassins pour une population de 2700 alevins. Ces opérations ont été accueillies avec satisfaction par les fellahs de ces zones rurales ciblées par la direction de la pêche de la wilaya. En 2008, la production de poisson enregistrée au niveau du barrage de Boukourdane (Sidi Amar) a atteint 50 tonnes. Contrairement à la carpe qui met 3 ans pour atteindre les dimensions requises pour sa commercialisation, le tilapia est un poisson qui devient commercial au bout de 7 mois. Ce poisson est du reste très demandé par les consommateurs. Ceci étant, certains investisseurs intéressés par le domaine de l'aquaculture se sont heurtés à des lenteurs bureaucratiques qui ont fini par les faire fuir. Des investisseurs algériens installés en Europe ont effectué plusieurs visites dans la wilaya sans parvenir à obtenir des assiettes de terrain pour réaliser leurs projets. A noter, dans ce contexte précis, que la construction de la centrale électrique de Hadjret Ennous et des stations de dessalement d'eau de mer à Oued Sebt (Gouraya) et à Fouka motivent nombre de promoteurs à investir dans le secteur de l'aquaculture et de la conchyliculture.