L'Assemblée populaire communale d'Amieur, dans la daïra de Chetouane (Grand Tlemcen), a été dissoute par les services de la wilaya. Une situation de blocage qui perturbe la gestion d'une commune déjà mal en point économiquement. Sauf que dans cette procédure de dissolution, décidée conformément au code communal, le maire a été maintenu pour, assure-t-on, «gérer les affaires courantes». Cependant, ce «privilège» accordé au maire suscite la colère des élus et des administrés. «Le maintien du P/APC est contraire à la réglementation. Si l'assemblée dont il fait partie a été dissoute ou gelée, logiquement, il devait partir aussi, or cela n'a pas été fait et c'est incompréhensible», dit-on. Dans pareille situation, la gestion de la commune doit échoir temporairement au secrétaire général de l'APC ou au chef de daïra. Les élus déchus disent avoir alerté le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales sur ce qu'ils appellent «l'injustice» dont ils se disent victimes. Dans cette commune de près de 10 000 habitants, quasiment isolée et déshéritée, et qui enregistre un déficit flagrant dans le domaine du développement local, des conflits partisans sont nés au lendemain des élections locales.