Le Club des journalistes algériens en France (CJAF) organise un concert de soutien aux habitants de Ghaza à l'Institut du monde arabe (IMA). La recette sera intégralement versée à une équipe médicale palestinienne. Entretien avec l'initiateur, Rabah Mezouane, journaliste et programmateur musical. Comment vous est venue l'idée du concert ? Lors d'une soirée autour d'un bon couscous, en compagnie de quelques amis, dans un endroit parisien sympathique nommé le French K-Wa, nous évoquions la situation humanitairement désastreuse que vivent les Ghazaouis. On s'était fait la réflexion que pendant que des gens souffraient, nous, on baignait dans une atmosphère de paix et de confort. On s'était dit : fi du verbiage, agissons, même à notre modeste niveau. De là a jailli l'idée d'un concert de soutien à la population de Ghaza, notamment au niveau du manque criant de médicaments et de matériel chirurgical. Comment les artistes ont-ils réagi à votre initiative ? J'ai profité de ma double position à la fois de journaliste et de programmateur pour solliciter un bon nombre d'artistes. Certains m'ont affirmé qu'ils avaient pensé la même chose. Ils ont majoritairement eu une réaction spontanée : oui, nous y serons. Qu'il s'agisse de Rachid Taha, de l'Orchestre national de Barbès, de Souad Massi, de Nassima, de Cheikh Sidi Sidi Bémol ou de Houria Aïchi, tous ont vivement manifesté un bel élan de solidarité. D'autres comme Faudel, qui sera à Bruxelles ce jour-là, car préparant un nouvel album consacré aux chansons du patrimoine, ou Anis, en déplacement à Lisbonne, m'ont dit leur sincère regret de ne pouvoir être là. La recette du concert sera versée à quelle organisation ? La recette du concert sera intégralement versée aux missions médicales du collectif national de solidarité qui s'est maintes fois courageusement distingué par son action sanitaire très efficace. Est-ce que cette initiative a reçu un écho favorable ? Le choix du lieu, à savoir l'Institut du monde arabe et son auditorium qui m'est familier, s'est naturellement imposé à moi. J'en ai parlé à Dominique Baudis, son président, et il a donné son accord. Il assistera à l'événement. Une fois la nouvelle sue, tout le personnel de l'IMA s'est porté bénévole. L'IMA étant le lieu d'accueil, il fallait trouver les organisateurs. Sans hésiter, connaissant leurs qualités, je me suis adressé à mes amis du Club des journalistes algériens de France (CJAF, dont je suis membre) qui se sont vite investis dans l'histoire. De même, j'ai contacté pour la médiatisation, outre les radios communautaires, des consœurs et des confrères de la presse nationale française. Je citerai également le relais que se propose de faire Radio Nova ainsi que pas mal d'associations. Je saisis ici l'opportunité de remercier toutes ces aides franches et précieuses. Réservation : www.imarabe.org (prix 20 euros)