Au 31 décembre 2008, les restes à réaliser, tous programmes de développement confondus, s'élèvent à 3 600 milliards de centimes, selon les chiffres présentés par le directeur de la Planification lors d'une émission radiophonique. 3 500 milliards concernent les Plans sectoriels de développement (PSD) et 100 milliards, les Plans de développement communaux. Ces fonds devaient servir à la réalisation d'une série d'opérations dans les secteurs liés à la vie quotidienne des citoyens, tels que l'habitat, l'éducation, l'eau, l'assainissement, les routes et la santé. On sait, par exemple, que plusieurs projets, dont l'inscription remonte pourtant à plusieurs mois, n'ont pu être lancés dans les délais impartis, comme c'est le cas pour l'hôpital d'Ain Merane, le centre anticancéreux, la station de dessalement de Ténès, le centre d'enfouissement technique des ordures du littoral, le dédoublement de la RN19 et bien d'autres actions dans différents domaines. Aménagement urbain Les lenteurs des procédures administratives et techniques et l'indisponibilité d'entreprises qualifiées dans certains secteurs jouent également en défaveur des projets de développement octroyés à la wilaya. Et ce sont presque les mêmes entreprises qui « monopolisent » les marchés publics dans certains secteurs stratégiques. Les chiffres avancés par le DPAT rejoignent donc ceux divulgués dernièrement par le wali de Chlef qui avait indiqué que 50% des crédits de paiement n'étaient pas consommés à fin août dernier. Si l'on examine la répartition des crédits par secteur, l'on remarque que l'Aménagement urbain vient presque en dernière position, avec 9,11%, loin derrière l'Education, les Travaux publics, la Santé et l'Hydraulique. L'enveloppe de 200 milliards de centimes dégagée à cette fin semble insuffisante, aux yeux de ce responsable, pour faire face aux besoins exprimés par les 35 communes. On comprend dès lors pourquoi celles-ci offrent, pour la plupart, un visage fortement agressé, où la voirie et les réseaux d'assainissement, pour ne citer que ceux-là, sont dans un piteux état.