La prise en charge des projets de développement, ainsi que les moyens devant permettre d'assurer une meilleure prise en charge des différents projets et les contraintes rencontrées par les entreprises ont été à l'ordre du jour, jeudi à Tlemcen, d'une rencontre qui a réuni le wali et les opérateurs de la région. Dans son intervention, le responsable de la wilaya a relevé que "l'important volume d'investissement consacré par les pouvoirs publics au titre du développement de la wilaya, n'a pas trouvé d'entreprises pour le prendre en charge", d'où, dira-t-il, "les retards enregistrés dans sa réalisation". "Cet effort colossal de l'Etat a été confronté aux problèmes des capacités de réalisation des entreprises locales qui n'ont pu prendre en charge ce plan de charge très ambitieux", a déploré le chef de l'exécutif qui a dénoncé, en parallèle, les rendements de l'administration quant à la prise en charge des situations financières des opérateurs. Il a souhaité "plus d'engagement et de rendement sur le terrain de la part des entreprises". Les investissements consentis, de 1999 à 2007, au profit de la wilaya de Tlemcen ont été estimés, tous programmes confondus, par le directeur de la planification et de l'aménagement du territoire (DPAT), à 357 milliards de DA, dont trois milliards de DA pour les programmes centralisés à l'instar du raccordement au réseau de gaz naturel. Au titre des plans sectoriels de développement (PSD), la wilaya a bénéficié de 4 645 projets, dont 19 milliards de dinars pour les travaux publics, 20 milliards de dinars pour l'hydraulique et 15 milliards de dinars pour l'enseignement supérieur. S'agissant du programme des Hauts-Plateaux, le DPAT a signalé qu'une enveloppe de 27 milliards de dinars a été allouée à 12 communes. Les directeurs de l'exécutif concernés ont présenté, à leur tour, la situation des projets non encore lancés pour "soumissions infructueuses" ou "désintéressement des opérateurs", entre autres. Ils concernent, notamment, l'adduction de 14 forages réalisés à travers la wilaya, l'entretien de routes nationales, de wilaya ou communales, la réalisation de 8 CEM, 4 lycées, les 38 logements d'astreinte. Lors des débats, les entrepreneurs ont soulevé, entre autres difficultés, l'absence de main-d'œuvre qualifiée, tant pour la réalisation que pour la maintenance des équipements, avant de suggérer l'amélioration de la relation avec l'administration et la révision de certaines contraintes à caractère social pour la prise en charge des travailleurs.