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Sortir l'université de son isolement
Abdelhafid Aourague. Directeur général de la recherche scientifique et technologique au MESRS
Publié dans El Watan le 19 - 09 - 2018

Le ministère de l'Enseignement supérieur a lancé un programme intitulé Madinati. Pouvez-vous nous en parler ?
Madinati est un programme national spécifique pour chaque ville, que nous avons initié dans le but de redynamiser les territoires et trouver une synergie entre les territoires et l'intelligence qui se trouve au niveau des universités.
La recherche scientifique en Algérie, de façon globale, s'intéresse, aujourd'hui, à un contexte international afin d'être au même niveau scientifique que les autres pays. Les programmes nationaux de recherche répondent aussi à des besoins globaux. Mais nous avons remarqué que cette solution n'est pas en adéquation avec le développement socioéconomique du pays.
Ce dernier varie d'une région à une autre. Chaque région a un potentiel particulier. Partant de ce constat, on s'est dit pourquoi ne pas cibler les projets de recherche en fonction de chaque territoire, ce qui revient à essayer de trouver une synergie entre les élus locaux, le wali en premier lieu, puis ceux de l'APW qui gère la wilaya et à l'Assemblée communale qui gère la ville.
Nous nous sommes dit que cette interaction peut produire plus d'effets positifs que ce que nous faisons aujourd'hui, car l'enseignant ou le chercheur doit être un citoyen de la ville. Il faut qu'il se sente responsable de sa ville.
S'il veut prospérer dans son environnement, il doit contribuer à l'améliorer par son intelligence, ce qui fait de sa contribution, en tant que citoyen, un facteur pouvant améliorer le cadre de vie des autres citoyens. Madinati a pour objectif d'identifier les problèmes de la ville sous leurs différents aspects. Mais le plus important dans une ville, c'est le cadre sanitaire. La question principale est de savoir comment améliorer le cadre de santé qui fait face à plusieurs situations sensibles.
Chaque région rencontre un problème spécifique (épidémies, maladies ou autres), car les conditions de vie sont différentes, ce qui signifie que les systèmes sanitaires sont aussi différents. Avec Madinati, nous pourrons, par exemple, mettre en œuvre un système d'alerte sous forme d'une plateforme numérique qui impliquera le citoyen. Celui-ci aura accès à cette plateforme et pourra alerter la société en cas de nécessité.
Avec ce même programme, nous pourrons également résoudre plusieurs situations et trouver des solutions radicales à plusieurs problèmes, dont celui du transport, pour trouver des solutions. Mais nous constatons que l'université manque d'enthousiasme.
Le chercheur, l'étudiant ou l'université auront à s'impliquer afin de participer à l'animation scientifique et culturelle de la ville : pas de conférences ni de débats animés par des professeurs ou chercheurs. L'université se retrouve enfermée sur elle-même. Le programme «Madinati» cherche donc à la faire sortir de son isolement afin de s'ouvrir sur la ville en organisant des workshops et des séminaires.
Selon vous, de quoi dépend la réussite de ce programme ?
La réussite de ce programme dépend de deux facteurs importants : la volonté des élus locaux et du wali, avec une volonté exprimée et une volonté de prendre en considération l'avis des experts algériens. Aujourd'hui, nous donnons instruction aux laboratoires de recherche et aux chercheurs que s'ils n'adhèrent pas à cette procédure, il n'y aura pas de financement. Prenons l'exemple de l'USTHB.
Si je prends 10 000 étudiants inscrits en mastère et qui devront présenter un projet de fin d'études en binômes, nous aurons donc 5000 projets traitant des problèmes de la ville. Nous pourrons ainsi prendre en charge 5000 solutions et les offrir à la ville.
Aussi, la réussite de ce projet dépend non seulement des moyens que nous mettons à la disposition des personnes concernées, mais aussi de l'esprit des ces personnes impliquées dans ce projet. Il faut dire à ce propos que la confiance est la clé principale pour la réussite, mais il ne faudrait plus parler de recherche globale mais de recherche basique pour le citoyen.
Comment ce programme pourra-t-il soutenir concrètement les initiatives régionales, innovantes et structurantes pour le développement socioéconomique de la région ?
Il y a un terme scientifique, l'«innovation ouverte», qui est une innovation sous forme de forum. Nous donnons la possibilité à chacun de s'exprimer, de proposer des solutions qu'on puisse prendre en considération. L'innovation ne se base pas sur la recherche scientifique, mais sur les idées de chaque individu, ce qui nous permettra de développer l'idée la plus adéquate et une solution radicale.
Comment comptez-vous développer l'activité entrepreneuriale avec le projet Madinati ?
Prenons l'exemple de la collecte des déchets. Si un projet capable de résoudre la situation nous est présenté, nous le financerons dans le cadre de la création d'une start-up.
Dans les pays européens qui disposent de moyens bien plus aisés, des taxes peuvent être imposées pour la collecte des déchets. Mais dans un pays comme le nôtre, qui ne dispose pas de système d'imposition sur la collecte des déchets, cela ne se fera jamais si on compte uniquement sur l'Etat, ce qui nécessite l'implication des citoyens à travers le dispositif Ansej.


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