L'affaire opposant le général à la retraite Mohamed Betchine à Ali Djerri, directeur de publication du quotidien arabophone El Khabar, a été enrôlée hier par le tribunal de Constantine. Rappelons qu'un article paru dans El Khabar le 24 décembre 1998 rapportait que Betchine exploitait illégalement un gisement d'argile près de Ferdjioua, wilaya de Mila et qu'à la suite une plainte a été déposée près la cour de Constantine. Le 21 février 1999, l'incompétence du tribunal de Constantine a été reconnue. Cela a été confirmé le 9 mai de la même année. L'affaire reviendra à la cour de Constantine pour y être quand même enrôlée le 9 juin 2004 et renvoyée ensuite pour le 21 juillet de la même année. Pourtant, le parquet avancera la date de l'audience au 14 juillet sans avertir le principal concerné, Ali Djerri. Me Zoubeir Soudani s'insurgera contre un tel procédé, rappelant au passage que « le parquet n'a pas le droit de changer une date fixée par la cour, d'une part, que la date a été avancée sans que l'intéressé ait été averti, et ce, en violation des droits de la défense, d'autre part, et que la cour doit statuer uniquement sur sa compétence à traiter cette affaire ». Le président de la cour se contentera de répliquer qu'« on lui a demandé de juger l'affaire aujourd'hui », ignorant la question de Me Soudani quant à l'identité des « on ». Finalement, la partie civile exigera 2 millions de dinars de dommages et intérêts, alors que le parquet, dans son réquisitoire, demandera une année de prison ferme. Me Soudani insistera encore une fois que « la partie civile et le parquet n'ont pas le droit de demander quoi que ce soit du moment que la compétence de la cour n'a pas encore été prouvée ». L'affaire restera en délibéré. Et le verdict ne sera pas connu avant une heure tardive du mercredi (hier). Par ailleurs, notre confrère Saïd Hannachi, ancien journaliste au quotidien Liberté a été condamné à une peine de trois mois de prison avec sursis, assortie d'une somme de 20 000 DA comme dommages et intérêts après une plainte introduite par l'ancien receveur des P et T de l'agence de Boussouf suite à un article paru en l'an 2000.