Mettant de côté la compétition nationale et surtout ses déboires depuis quelques semaines avec des résultats très médiocres, notamment ses deux dernières lourdes et humiliantes défaites face à la JS Kabylie et au MC Oran, le Mouloudia d'Alger renouerademain avec la compétition arabe, en accueillant au stade du 5 Juillet (Alger) le Rifaâ SC du Bahreïn, pour le compte du match retour des 16es de finale de la Coupe arabe des clubs. Un match très particulier pour les Algérois, qui aspirent à prendre un nouveau départ pour renouer avec le succès, et mettre fin à la mauvaise série des résultats médiocres de ces dernières semaines. Prenant une sérieuse option pour les 8es de finale de la Coupe arabe, suite au succès enregistré lors de la manche aller (2-1), disputée, pour rappel, il y a un peu plus d'un mois et demi (le 9 août dernier), le Mouloudia qui fait de la compétition arabe un objectif primordial, même après sa sortie précoce de la Ligue des champions d'Afrique, accorde à ce match une priorité à double objectif : d'abord décrocher son billet pour les 8es de finale de cette juteuse compétition (6 millions de dollars pour le vainqueur) et provoquer du coup le déclic pour un nouveau départ en championnat. C'est ce qu'a indiqué le meneur de jeu du Doyen, Sofiane Bendebka : «On a une belle opportunité de renouer avec le succès et mettre fin à la série de mauvais résultats. Nous avons pris une bonne option pour la qualification, mais il faut faire très attention au Rifaâ qui jouera ses chances à fond. Nous allons avoir l'avantage du terrain et bénéficier du soutien de notre public pour réaliser une bonne partie et renouer avec le succès. Ce sera donc l'occasion de provoquer le déclic et de prouver qu'il ne s'agit que d'un passage à vide et non d'une crise.» Face à une équipe du Rifaâ qui semble décidée à jouer ses chances à fond, malgré la défaite du match aller, en voulant mettre à profit la mauvaise passe du MCA, le duo Saifi-Belkheïr a averti ses joueurs sur la nécessité de ne pas sous-estimer l'adversaire, tant que la qualification n'est pas encore officiellement acquise, surtout que le Rifaâ a vu l'arrivée de 14 nouveaux joueurs. Le staff technique du Mouloudia, pour ce match, aura la chance de disposer de la quasi-totalité de son effectif, puisque seul le jeune Cherif El Ouazzani est indisponible. Côté organisation, les responsables du stade du 5 Juillet, qui rouvre ses portes à l'occasion de ce match après une fermeture de plusieurs jours, ont décidé de mettre en vente 20 000 billets seulement, craignant un désintérêt des fans en raison de la mauvaise passe que traverse le MCA. La vente des billets débutera ce matin dans les guichets du stade. A signaler enfin, que c'est trio un arbitral mauritanien qui dirigera cette rencontre. Ould-KAddour «impose» Courbis Sur un autre registre, c'est un véritable revirement de situation que vient de connaître la question de la désignation du nouvel entraîneur. Le Français Roland Courbis dont la piste avait été abandonnée en début de semaine, suite à ses exigences financières et contractuelles, est depuis mardi soir en pole position pour succéder à son compatriote Bernard Casoni. Le directeur sportif, Kamel Kaci-Saïd, qui avait pratiquement tout conclu avec Azzedine Aït Djoudi, a été contraint de renouer avec Courbis, sous la pression des supporters, mais surtout du patron de Sonatrach, actionnaire majoritaire de la SSPA/Le Doyen. Le PDG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould-Kaddour, a en effet convoqué les deux responsables du club, à savoir Kamel Kaci-Saïd et le président du CA, Mohamed Hirèche jeudi dernier en fin de journée, pour une réunion d'urgence, où il a clairement insisté sur Courbis. Ce dernier, qui a tout de suite après reçu une invitation officielle de la direction, est attendu aujourd'hui à Alger, pour un séjour de deux jours. Courbis qui assistera d'ailleurs au match MCA – Rifaâ, négociera directement avec la direction du club, en vue de trouver un accord pour driver le Mouloudia. Et à en croire certaines indiscrétions, le PDG de Sonatrach serait d'emblée disposé à accepter les conditions de Courbis, aussi bien ses exigences salariales que son insistance à s'engager pour un contrat de longue durée (4 années), histoire de satisfaire les fans qui voient en l'entraîneur français le seul à pouvoir redorer le blason du MCA.