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«Le cycle des mouvements sociaux n'est pas encore stable, à l'exception de la Kabylie»
Zerrouk Ahcene. Sociologue de l'éducation et de la culture
Publié dans El Watan le 26 - 09 - 2018

– Les mouvements sociaux sont une réalité quotidienne et des manifestations secouent la rue algérienne. Quelle lecture sociologique vous inspirent-ils ?
Effectivement, c'est un bon signe de la dynamique de la société, malgré les dissemblances entre les différentes régions et revendications de la population. Nous avons rarement réussi à passer au stade d'un mouvement social dans notre histoire contemporaine, car cette dynamique sociétale est animée beaucoup plus par des protestations qui n'arrivent pas à se transformer en mouvements sociaux.
Notre société ne s'est pas encore accommodée à de nouveaux mouvements sociaux, elle n'arrive pas à transformer ces protestations en mouvements sociaux, car deux conditions s'imposent. La première est d'ordre chronologique : il faut que la protestation dure dans le temps. La deuxième est d'ordre spatial. Il faut que la protestation se propage dans l'espace. Les divergences culturelles et idéologiques entre les différentes régions de notre pays freinent quelque part cette opération.
– Les pouvoirs publics gèrent le bouillonnement de la rue par la matraque. Y a-t-il une limite au monopole de la force par l'Etat ?
C'est plus facile de gérer une explosion que de faire face à une implosion. Bien que les conditions ne soient pas réunies pour l'instant, personne ne peut prévoir le dérapage. Le cycle des mouvements sociaux n'est pas encore stable chez nous, à l'exception de la région kabyle. Nous sommes parmi les sociétés où le risque de dérapage vers la violence est très élevé, vu notre histoire. L'équilibre est maintenu par les divergences régionales et sociétales, entre les différentes catégories de la société, dans la mesure où les problèmes sont souvent personnalisés.
– La répression est devenue systématique et elle est pourtant en contradiction avec la Constitution qui garantit les libertés de manifestation et de rassemblement. La violence de l'Etat n'est-elle pas, dans ce cas, illégitime ?
Oui certainement, le mouvement n'est pas géré seulement par la force, mais la banalisation des protestations est encore une manière utilisée par les pouvoirs publics via les médias et le discours menaçant.
La légitimité n'est pas encore une valeur réelle chez nous, la survie des groupes est maintenue au jour le jour, donc cette légitimité vient de la conjoncture pas des textes, vu que les foules ne sont pas conscientes des droits et des obligations de chacun.
Aucune loi n'est respectée chez nous, de la Constitution au code de la route. L'exception est devenue la règle depuis longtemps, donc nous avons des lois sans esprit, chose bien maîtrisée par les groupes et les individus.
– La répression n'est-elle pas en train de maintenir en l'état, sinon d'exacerber la tension de la rue ?
Pas dans tous les cas, la situation est maintenue par les conditions culturelles et idéologiques de notre période, car si les conditions sociologiques sont réunies, aucune force d'oppression n'est capable de faire face.
Nous n'avons jamais vu de manifestation correcte en Algérie, la manière avec laquelle la population proteste n'est pas toujours correcte dans son ensemble, il y a aussi de la manipulation et de la récupération politiques, cela représente également un autre obstacle pour un changement positif, car une opération incorrecte et illégale n'aboutit jamais à des résultats.


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