La fondation Emir Abdelkader a organisé hier, en collaboration avec la wilaya de Boumerdès, un séminaire sur « Le rôle des archives dans la préservation de la mémoire et l'histoire du résistant et grand humaniste Emir Abdelkader » à la maison de la culture Rachid Mimmouni. L'objectif de cette rencontre est de « mettre en valeur le rôle des archives dans l'écriture de l'histoire ». Le président de la fondation, M. Berdounane, a dénoncé, dans son intervention, « les écrits historiques qui portent gravement atteinte à l'image du fondateur de l'Etat algérien et mettent en cause son combat contre l'ennemi français ». « L'émir n'a jamais été le défenseur de l'Ouest algérien uniquement et n'a jamais trahi ses compatriotes de l'Est, comme l'écrivent certains historiens », dit-il, en soulignant que l'objectif de la fondation qu'il préside « est de préserver la mémoire de ce grand résistant et figure emblématique de la nation algérienne ». « Plusieurs intellectuels algériens ignorent le parcours de l'homme alors que des pays étrangers l'honorent et reconnaissent sa stature », ajoute-t-il en citant les différentes statues érigées en hommage à l'Emir dans plusieurs villes du monde. Le directeur des Archives nationales, le docteur Chikhi, a insisté sur le rôle des archives dans la recherche historique et a plaidé pour le respect des fondements de l'écriture de l'histoire. « Nous sommes confrontés à une réalité plus grave dans l'écriture de l'histoire. Il ne faut pas se focaliser sur la micro-histoire et tout ce qui est secondaire en reléguant au seconde plan la macro-histoire et le plus important du sujet. Et sans archives nous ne pouvons pas écrire l'histoire », dit-il. Et d'ajouter : « L'écriture de l'histoire doit être orientée. Avant d'écrire, on doit savoir à qui on s'adresse et quel est l'objectif de notre recherche. Les historiens doivent mettre leurs divergences ethniques et idéologiques de côté lors de l'écriture de l'histoire », préconise-t-il.