Une vieille dame de 80 ans, khalti Z'hor, a failli trépasser à la veille de l'an 2005, par la faute d'un interne du CHU Frantz Fanon : admise au service des urgences de cardiologie pour des douleurs au membre inférieur gauche, il lui était diagnostiqué une ischémie nécessitant l'enlèvement du caillot sanguin dans l'immédiat sinon c'était l'amputation du membre. La famille a beau insister pour l'obtention d'une ambulance afin de transporter la malade vers Alger, mais l'interne refusera et le service du transport médical ignorera la famille pour défaut de justification d'un billet de salle, synonyme d'hospitalisation, refusé par médecin. Un des fils, lui-même âgé et sous le coup du choc de sa vieille mère, l'emmènera au CNMS à Alger où elle sera opérée en urgence et sortira à 3 h - en pleine nuit - signifiant à sa famille qu'il n'y a pas de place à Beni Messous pour la prise en charge du post-opératoire. Elle effectuera le retour sur Blida et sera suivie chez elle par un cardiologue privé qui diagnostiquera un infarctus subi deux fois dans la même journée. Tous les services du CHU semblent comme des bunkers inaccessibles au commun des citoyens et les dépenses des deniers publics pour l'amélioration de ces services ne semblent bénéficier qu'aux nantis, à celles et ceux qui n'en ont justement pas besoin. La famille avait préparé un dossier à remettre au président de la République qui devait venir à la wilaya de Blida pour une visite axée également sur les services de santé publics et privés, mais le report de celle-ci ne permettra pas à la famille d'extérioriser sa souffrance ; il est bon de savoir cependant que le toilettage subi un peu partout dans la ville et les services n'est que la partie visible d'une santé... « malade ».