La section de l'Union des écrivains algériens de Sidi Bel Abbès, créée le 5 juillet dernier, a tracé un ambitieux programme visant à encourager toutes sortes de créations littéraires. Le président de la section, Nabil Noui, 30 ans, ne manque ni de ressources ni de volonté pour redonner goût à la lecture et contribuer à la promotion de la lecture publique, particulièrement au sein des milieux juvéniles. Bimensuellement, les hommes et femmes de lettres de la ville se rencontrent à la salle de conférences de la cinémathèque ou, à défaut, au centre culturel « Benghazi-Cheikh » pour un après-midi littéraire des plus fructueux. Dans cet entretien, Nabil nous parle de la création de la section et de ses projets futurs. Créée en juillet dernier, comment ont été les débuts de la section ? Difficiles. Il fallait, au départ, constituer un noyau de jeunes écrivains et se trouver un espace pour tenir des rencontres littéraires. Pour l'instant, les salles de conférences de la cinémathèque et du centre culturel « Benghazi-Cheikh » nous servent de lieu de rencontres, mais on voudrait disposer d'un espace propre à nous afin d'inscrire notre action dans la durée. Vous venez d'organiser une rencontre nationale sur la littérature au mois de décembre dernier et ce fut, de l'avis de nombreux participants, une réussite… En effet, nous avons pu réunir une trentaine d'écrivains de treize wilayas du pays à Sidi Bel Abbès autour du thème « Problématique de la lecture dans la société ». Lors de cette rencontre, nous avons organisé un concours de lecture sans interruption. C'était pour nous une occasion de sensibiliser les jeunes auteurs sur la nécessité de faire connaître leurs œuvres et essais littéraires et de les encourager à les éditer pour se faire connaître du grand public. Qu'en est-il justement des projets d'édition de livres que se propose de promouvoir la section ? Pour le moment, treize manuscrits de romans, poésies et nouvelles ont été recueillis et déposés au niveau du secrétariat de l'Union nationale des écrivains, à Alger. Cette démarche va permettre aux jeunes auteurs de bénéficier de subventions à l'édition, quels que soient la langue et le genre d'écriture : nouvelle, poésie, roman… Encourager l'édition de manuscrits, notamment ceux des jeunes auteurs, constitue l'un de nos objectifs primordiaux. Vous aussi, vous vous apprêtez à éditer trois recueils de poésie… J'ai déjà publié en arabe « Amour éternel » en 2004. Effectivement, trois autres publications sont en phase d'édition dont « Sieste entre les nuages ». Un dernier mot… J'espère que les pouvoirs publics accéderont à notre vœu le plus cher, celui de disposer d'un espace approprié pour pouvoir concrétiser notre plan de travail.