Les habitants de la cité des 316 logements LSP à Akid-Lotfi ont les gorges chaudes. Ces acquéreurs de leurs logements, qui font partie du programme des logements LSP lancé en 2001, dénoncent les « conditions déplorables » qu'ils vivent avec leurs enfants. Les résidents soulèvent de multiples problèmes liés à leur cadre de vie immédiat. Les regards à ciel ouvert, la détérioration du système d'évacuation des eaux usées et les risques d'accident quotidiennement côtoyés par les riverains ajoutent au marasme d'un quotidien devenu insupportable. « Nous sommes situés sur un chantier à l'abandon infesté de rats et de déchets de construction alors que nous avons saisi toutes les autorités concernées par notre problème », affirment des chefs de famille. Selon eux, ni le fonds de garantie, ni la wilaya, ni le ministère de l'Habitat et encore moins l'héritier du promoteur décédé ne se soucient de leur sort. « Le successeur du défunt promoteur ne s'est même pas déplacé sur les lieux pour constater de visu dans quel état son père a laissé le chantier, gâchant la vie à 3l6 familles », soulignent nos interlocuteurs. D'après certains acquéreurs qui ont déjà versé la totalité de la somme de leur logement, rien n'a été fait jusqu'à présent. D'autres acquéreurs insistent sur le fait que le « successeur du défunt promoteur ne s'est même pas inquiété de notre sort. Il semble prendre tout son temps pour se décider à prendre une décision », ajoutent-ils. Cette situation contraignante est vécue comme une tare par l'ensemble des acquéreurs. Ceux-ci affirment en outre que les « autorités se rejettent la balle » alors qu'ils ne peuvent plus subvenir aux locations dont ils ont eu recours durant les 18 mois de délais de réalisation fixés antérieurement par le promoteur pour la construction de la cité. Désenchantés, les acquéreurs en appellent à présent à toutes les instances locales et centrales pour leur venir en aide après plus de sept années de désillusion et d'attente.