Entre Orient et Occident, un concert de musique symphonique à deux parties, animé par le chanteur andalou, Noureddine Saoudi, et l'orchestre de l'Opéra d'Alger sous la direction du maestro Amine Kouider, dans une atmosphère conviviale, devant un public relativement nombreux. Accueilli à l'Opéra d'Alger Boualem-Bessaïeh, le concert a consisté en une partie andalouse, Nouba dziria, présentée par le ténor, Noureddine Saoudi et La cinquième symphonie de Ludwig Van Beethoven, dans le registre de la musique classique universelle. Durant près de 90 mn, la cinquantaine d'instrumentistes de l'orchestre de l'Opéra d'Alger, soutenue, pour de la partie andalouse, par quatre musiciens aux instruments traditionnels, dont Hassene Belkacem Benalioua, au qanun, a séduit l'assistance, embarquée dans un voyage à deux escales. Saisissant l'opportunité de retrouver ses talents de chanteur à la voix pure et étoffée, Noureddine Saoudi, qui s'est dispensé, le temps d'un récital, de son titre de directeur de l'Opéra d'Alger, a étalé un programme judicieux, conçu dans le mode mineur du sahli.Entonnant les pièces, Rahati chorb el okkar (inqileb), Kad Bacharet bi koudoumikoum (m'seddar), Aba el qalb yansa layali el wissal (b'taïhi), El hawa dellel ôchak (nesraf) et Ya ouhil el hima (khlas), Noureddine Saoudi, par ailleurs musicologue et chercheur également, a rendu une prestation pleine, empreinte de métier et de professionnalisme. La deuxième partie a permis au public de revisiter dans la solennité du moment la cinquième symphonie du grand compositeur allemand, Ludwig Van Beethoven (1770-1827), brillamment interprétée dans ses quatre mouvements par l'Ensemble symphonique de l'Opéra d'Alger. En présence du ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, et du surintendant de la Scala de Milan, les musiciens ont fait montre de toute l'étendue de leurs talents respectifs, faisant preuve de maîtrise et de technique dans la rigueur des normes académiques. Dans une ambiance des grands soirs, le concert de musique symphonique «Entre Orient et Occident» a permis de rapprocher les genres, andalou, musique savante et le classique universel, référence académique enseignée dans toutes les écoles de musique du monde.