Le secteur de l'éducation de la wilaya de Bouira continue de faire parler de lui. Hier, des mouvements de protestation ont été signalés dans plusieurs établissements scolaires. Dans la commune de M'chedallah, à l'est du chef-lieu de wilaya, ce sont des élèves du lycée Ben Badis qui ont observé un rassemblement de protestation pour réclamer la réintégration de leurs camarades. Qualifiant d'injuste l'exclusion de pas moins d'une quarantaine d'élèves, les protestataires ont appelé les responsables du secteur à revoir le cas de ces lycéens «injustement» exclus par la direction de l'établissement. En l'absence d'une association des parents d'élèves pouvant prendre en charge le cas des exclus, la scolarité des élèves au niveau du lycée en question est menacée, dès lors que les manifestants campent sur leur position, menaçant de passer à des actions musclées. Le même mouvement de rue a aussi été observé par des lycéens du chef-lieu de la commune de Chorfa, qui ont boycotté les cours hier en contestation contre la décision du conseil de l'administration ayant procédé à l'exclusion d'une dizaine de leurs camarades. La dégradation et la détérioration des salles de classe ont par ailleurs été dénoncées par les parents. Plusieurs structures éducatives, notamment celles situées en milieu rural, accusent des dégradations avancées. A la commune d'Ath Mansour, à l'extrême est de la wilaya de Bouira, des parents ont protesté contre l'insalubrité et l'état dégradé du lycée. En plus du retard accusé dans la prise en charge de cette doléance, pourtant soulevée à maintes reprises, les protestataires ont énuméré plusieurs insuffisances. «Les sanitaires se trouvent dans un état lamentable. Des eaux usées se déversent dans les salles de classe ce qui constitue un véritable danger pour la santé de nos enfants», a-t-on regretté, appelant à l'intervention du premier responsable de la wilaya. Les parents ont déploré également l'absence et un manque flagrant du personnel pédagogique.