La grève des trois lycées d'El-Asnam, Ath Lakseur et Ath Rached dans la daïra de Bechloul, à l'est de Bouira, se poursuit. Les élèves de ces établissements campent sur leur position. Ils exigent la réintégration inconditionnelle de leurs camarades exclus. Le mouvement de protestation boucle sa deuxième semaine, sans que les parents d'élèves et la direction de l'éducation n'interviennent pour mettre un terme à la grève et permettre au reste des élèves de rejoindre leurs classes. Pour le cas du lycée Slimani Slimane de la commune d'El-Asnam, la situation ne cesse de s'aggraver. Le bras de fer entre le corps d'enseignants et le proviseur refait surface. Des parents d'élèves affirment que le courant ne passe pas entre eux. L'on pointe du doit les enseignants d'être derrière la grève des lycéens. Ils auraient demandé à ce que le premier responsable de l'établissement parte. De plus, les lycéens regagnent chaque matin leurs classes et la majorité des enseignants ne viennent pas , affirment des parents d'élèves. De leur côté, les élèves ne veulent pas abandonner leurs camarades, ils demandent à ce qu'une deuxième chance leur soit accordée. «Nous demandons à la direction de l'éducation de dépêcher une commission d'enquête au lycée Slimani Slimane pour tirer les choses au clair. Les problèmes dans lesquels patauge l'établissement aujourd'hui persistent depuis l'année précédente. Ils devaient être pris en charge l'an dernier. Et à cause de tout cela, il y a plus de 300 élèves qui paient le prix», a déclaré un parent d'élève qui souligne la situation actuelle du lycée ne semble pas préoccuper l'ensemble des parents. «Nous réclamons également la réintégration des exclus. Il faut leur donner une deuxième et dernière chance pour repasser leur baccalauréat», ajoute notre interlocuteur tout en insistant sur le fait que l'établissement en question ne doit pas exclure des élèves pour leur faible niveau afin d'accueillir d'autres élèves dont le niveau scolaire est inférieur à celui des premiers. Ainsi, les élèves aussi n'ont de cesse d'interpeller la direction du lycée de mettre fin à l'anarchie qui y règne depuis une quinzaine de jours. «La direction du lycée doit donner une autre chance à ces élèves exclus. Nous les connaissons, ce sont nos amis et camarades de classes. Ils veulent regagner leur classes et ils sont déterminés à étudier cette année», a déclaré une élève de terminale. Il faut souligner que plusieurs rencontres ont été prévues entre des représentants de la direction de l'éducation, les enseignants et la direction du lycée. En vain. Le premier responsable de la direction de l'éducation est interpellé pour désamorcer la situation dans ces trois lycées qui n'ont pas encore fait leur rentrée scolaire.