Des travaux de confortement d'une partie du réseau d'ovoïdes souterrains de la ville ont été entamés. Un chantier a été, il y a près d'un mois, installé en dessous du grand espace du théâtre de verdure. Rencontré sur place, un responsable des travaux a confié que ce chantier concerne une première tranche d'un projet de rénovation qui, si les moyens le permettent, devra s'élargir pour toucher la totalité des parties dégradées de ce qui a été qualifié de « colonne vertébrale » de la cité de Sidi El Houari dont une bonne partie fut construite sur du remblai. En 2002, pour la première fois depuis l'indépendance, une équipe de la société maritime de travaux et d'expertise (Somatre) s'est introduite à l'intérieur du réseau pour constater les dégâts. L'étude menée sur une distance de 2 kilomètres a été décidée par les autorités locales, face à l'urgence lorsqu'en plein milieu de la chaussée de la rue des sœurs Benslimane, une partie de la terre s'est affaissée. En décembre 2003, lors d'une session de l'APW, M. Kacem, à la tête de la société, a rendu public un film rendant compte de l'étude qui a surtout concerné le périmètre immédiat du lieu de l'affaissement. Le réseau d'ovoïdes totalise près de 80 kilomètres. Lors de la même session, le DTP avait annoncé l'octroi d'une enveloppe de 400 millions de dinars pour le confortement du Front de mer. On avait, à ce moment-là, considéré que ce projet n'était pas prioritaire face au danger imminent. Ceci d'autant plus que le réseau en question, même si ses clefs de voûte ne sont heureusement pas touchées, n'a pas été entretenu depuis des dizaines d'années. Pire encore, le système de drainage qui permet aux eaux souterraines, de pluie ou d'assainissement d'être canalisées vers les ovoïdes est également défectueux quand il n'est pas, par endroits et par ignorance, volontairement dégradé.