Alors que le président de la République maintient le suspense sur sa candidature à l'élection présidentielle d'avril prochain, le Forum des chefs d'entreprise (FCE), lui, apporte déjà son soutien. Lors d'une assemblée générale extraordinaire, tenue jeudi dernier à Alger, les membres du FCE ont en effet décidé à l'unanimité d'apporter leurs voix au président sortant. Cette candidature « confortera les objectifs communs d'approfondissement du progrès économique et social de la nation », souligne le communiqué du FCE rendu public à l'issue de cette assemblée générale. Le FCE vient ainsi apposer sa signature sur la longue liste d'organisations agréées qui demandent à l'actuel président de se présenter à un troisième mandat. A ce titre, les membres du FCE se sont déclarés « mobilisés pour la réussite de cette étape historique pour le pays » et pour « la poursuite volontariste des réformes qui placent l'entreprise algérienne au centre de toute politique économique et sociale, comme principale moteur du développement ». Le forum semble croire dur comme fer que l'Algérie possède les potentialités qui permettent la construction d'« une économie émergeante, apte à répondre aux attentes nombreuses de la jeunesse, à réduire le chômage et à éliminer la pauvreté ». Les membres du FCE ont en outre débattu, au cours de cette réunion, de la situation économique du pays et « relevé avec satisfaction les réalisations enregistrées dans le cadre du programme présidentiel de relance économique, notamment la création de richesses et d'emplois ». Le forum a considéré, dans cet esprit, que la prochaine échéance électorale présidentielle doit « constituer pour tous un élément de mobilisation pour renforcer les options et poursuivre avec détermination la mise en œuvre des réformes dans un contexte nécessaire de stabilité et de continuité ». Il a également affirmé s'inscrire pleinement dans les impératifs de poursuite des réformes sur tous les plans, pour « asseoir les fondements d'une économie débarrassée de tous les blocages » dans « les options claires affichées par les pouvoirs publics pour relancer le tissu de production et le mettre en situation de faire face aux contraintes externes et à la concurrence internationale ». Tout en réaffirmant sa « pleine adhésion » à ces objectifs et en insistant sur « la nécessité d'accélérer la mise en œuvre des décisions prises, notamment en matière d'accès au crédit et au foncier industriel, pour stimuler la nouvelle démarche d'incitation prônée par le gouvernement », l'organisation patronale enregistre, dans le même temps, « les progrès réalisés pour bâtir de manière pragmatique une économie solide dans une conjoncture à tout le moins difficile et complexe ». Le FCE se joint ainsi au Club des entrepreneurs et industriels de la Mitidja (CEIMI) qui avait appelé le président Bouteflika à sa propre succession. « Cette position est motivée par les moyens du développement socioéconomique de l'Algérie exprimés dans le programme tracé par le président Bouteflika que s'attelle à mettre en œuvre le gouvernement après son adoption par le Parlement », arguent les membres du CEIMI. Nul doute que d'autres organisations patronales vont se prononcer en faveur de la candidature de Abdelaziz Bouteflika à la présidentielle.